La tension est de nouveau palpable dans le département de Bignona, après l’attaque perpétrée lundi dernier par un groupe d’hommes lourdement armés dans le village de Djignaky. Les assaillants ont dépouillé plusieurs commerces et habitants, semant la terreur dans cette localité jusque-là considérée comme apaisée.
En réaction, l’armée a lancé ce mercredi une vaste opération de sécurisation dans la zone des palmiers, mobilisant artillerie lourde et unités spéciales pour traquer et neutraliser les éléments armés responsables de l’incursion. Des échanges de tirs nourris ont été signalés dans les environs, confirmant le déploiement d’une force d’intervention importante.
Cette attaque survient alors que la région avait connu un net retour au calme, notamment depuis le désarmement de la base rebelle de Diakaye. Elle fait craindre un retour de l’insécurité, dans un contexte pourtant marqué par des avancées notables vers la paix, avec notamment la signature récente des accords de Bissau et la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance.
Le programme gouvernemental, qui vise à accompagner le retour des déplacés et à promouvoir le développement socio-économique dans les zones affectées par le conflit, pourrait voir sa dynamique ralentie par cette résurgence de violences.
À ce stade, aucune faction n’a revendiqué l’attaque de Djignaky. Toutefois, cet incident soulève des inquiétudes quant à la stabilité retrouvée dans une région marquée par plusieurs décennies de conflit.
Les autorités militaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur les opérations en cours, mais affirment leur détermination à restaurer la sécurité et à préserver les acquis du processus de paix.
Avec cette attaque isolée mais symboliquement forte, le spectre de l’instabilité plane à nouveau sur la Casamance, malgré une décennie d’accalmie.
Emedia