À écouter le Premier ministre, une vraie rupture s’amorce sur la gestion des ressources destinées aux cultivateurs. En toute logique, les attentes vis-à- vis du régime actuel devraient être dirigées exclusivement vers la bonne gouvernance en toutes matières. M. Ousmane Sonko, à l’issue du conseil interministériel sur la prochaine campagne agricole, en a donné gage et assurance.
À vrai dire, toute l’énergie du gouvernement devrait être investie dans l’implémentation des bonnes pratiques d’administration des fonds publics. C’est de ce socle que reposera l’assouvissement des aspirationns populaires, de notre émancipation collective. Le mandat de cinq ans ne suffira même pas à ancrer complètement dans les âmes, les habitudes et les réflexes des Sénégalais. Ainsi, il n’y a pas de raison de s’encombrer d’autres promesses et d’hypothétiques tentatives révolutionnaires, porteuses, en outre, du risque de faillite économique nationale.
C’est se disperser en inversant l’ordre des priorités que de se lancer dans des facéties souverainistes, que pour la forme sans réunir, au préalable, les conditions de résilience, de survie et, surtout, de paix publique à toute épreuve. La bonne gouvernance, c’est la clé de la serrure de l’antichambre qui mène au patio qui surplombe la salle du banquet de l’universel. Sachons raison garder.
Tout est dans la méthode et le rythme de la mise en oeuvre des ruptures envisagées. Le tandem Diomaye-Sonko aura, vraisemblablement, réussi si, à tout le moins, il parvient à gérer et faire gérer les deniers publics en bon père de famille. Pour ce faire, il est inutile de se perdre dans des errements idéologiques. Il est suicidaire que de s’aventurer, incongrûment, envers et contre tout.
Birame Waltako NDIAYE