À l’occasion de l’inauguration de la direction du Contrôle Régional des Finances de Ziguinchor, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a profité de la solennité de l’événement pour apporter des clarifications sur des sujets sensibles qui alimentent l’actualité nationale. Dans une déclaration ferme mais mesurée, il a tenu à rassurer l’opinion publique sur la gestion des finances de l’État, en particulier la dette publique et les relations avec le Fonds monétaire international.
Dénonçant la diffusion de chiffres erronés et d’interprétations jugées alarmistes, Cheikh Diba a rappelé que le Sénégal mène une politique d’endettement « responsable, cohérente et conforme à ses engagements internationaux ». Selon lui, les ressources mobilisées par l’État servent prioritairement à financer les investissements productifs, les infrastructures et la transformation structurelle de l’économie, dans le respect des priorités définies par l’agenda national de transformation.
Insistant sur la transparence de la gestion publique, le ministre a affirmé que toutes les décisions en matière de finances sont prises avec le souci constant de préserver la soutenabilité de la dette et de maintenir la confiance des partenaires techniques et financiers. Il a également rappelé que cette approche s’inscrit dans un cadre de gestion des risques destiné à renforcer la résilience de l’économie nationale.
Concernant les relations avec le FMI, Cheikh Diba a confirmé qu’un écart notable entre les données budgétaires officielles communiquées entre 2019 et 2024 et les conclusions de l’audit de la Cour des comptes a conduit à une suspension temporaire des décaissements dans le cadre de l’accord conclu en juin 2023. Cette suspension, décidée d’un commun accord avec le FMI, vise à permettre une évaluation approfondie des causes de ces écarts et à poser les bases d’un nouveau programme de coopération. Ce futur programme, conçu à partir de la vision Sénégal 2050 et de la stratégie nationale de développement, devra restaurer la crédibilité de la gouvernance financière et définir une trajectoire durable pour les finances publiques, en tenant compte du niveau d’endettement.
Le ministre a également évoqué la préparation en cours de la loi de finances rectificative, soulignant qu’elle respecte scrupuleusement les principes de sincérité budgétaire. Par ailleurs, il a annoncé que le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuel (2026-2028) a été adopté en Conseil des ministres et sera prochainement soumis à l’Assemblée nationale, conformément au calendrier légal, pour nourrir le débat d’orientation budgétaire.
Cheikh Diba a tenu à souligner le caractère inclusif de la démarche budgétaire actuelle, marquée par la participation active de la société civile à chaque étape du processus. Une manière, selon lui, de réaffirmer l’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance ouverte, transparente et fondée sur la redevabilité.
C’est sur ces précisions que le ministre a clos son intervention, appelant les citoyens à se fier aux sources officielles d’information et à prendre toute la mesure de l’effort collectif engagé pour assainir et renforcer la gestion des finances publiques.
Emedia