La Commission électorale nationale autonome (Cena) a un nouveau Président. Il s’agit du magistrat, Cheikh Tidiane Coulibaly, ancien président de la Cour suprême. Interrogé sur les changements intervenus au niveau de la CENA, El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao, candidat de la coalition Diao 2024, le Sénégal en mouvement pense que le droit doit être dit pour tout le monde. « Sur les mécanismes de compétition électorale pour un instrument qui est là depuis 2005, il faudrait qu’on respecte tous les mécanismes de compétition. Si la CENA doit être renouvelée c’est prévu par la loi et les mécanismes de renouvellement sont prévus par la loi. Et vous savez qu’on ne peut pas renouveler intégralement la CENA parce qu’il y’en a dont les mandats ne sont pas arrivés à expiration. L’invite que je fais au chef de l’Etat c’est qu’il faudrait qu’on règle la question de l’appartenance politique éventuelle qui est aujourd’hui née de la composition du dernier décret qu’il a pris pour mettre en place les nouveaux membres de la CENA », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « s’il y’en a qui ont été partisans résolument, il n’est pas trop tard de bien faire. Qu’on les écarte. Donc, qu’on respecte la loi. S’il y’a une seule personne dont le mandat n’est pas arrivé à expiration, remettons en place les bons outils. Le jeu électoral est une affaire sérieuse. Il ne faudrait pas qu’on crée tout de suite les germes d’une contestation électorale plus tard. Et si les préalables sont respectés je pourrais avoir confiance au fichier électoral ».
Créée par la loi 2005-07 de mai 2005, la Cena est chargée de veiller, en particulier, à la bonne organisation matérielle des opérations électorales et apporte les correctifs nécessaires à tout dysfonctionnement constaté. Elle fait respecter la loi électorale de manière à assurer la régularité, la transparence, la sincérité des scrutins en garantissant aux électeurs, ainsi qu’aux candidats en présence, le libre exercice de leurs droits. Les membres de la Cena prêtent devant le Conseil Constitutionnel le serment suivant : «Je jure d’accomplir ma mission avec impartialité, de ne me laisser influencer ni par l’intérêt personnel présent ou futur, ni par une pression d’aucune sorte. Dans mon appréciation, je n’aurai pour guide que la loi, la justice et l’équité. Je m’engage à l’obligation de réserve et au secret des délibérations, même après la cessation de mes activités ».
Cheikh Moussa SARR et Abdoulaye SYLLA (Photo)