Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a prononcé ce mercredi 4 juin 2025 au CICAD le discours de clôture du Dialogue national consacré au système politique. Lancé le 28 mai dernier à l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye, ce rendez-vous a réuni pendant cinq jours les principales forces vives de la Nation : représentants des institutions, partis politiques, société civile, syndicats, autorités religieuses et coutumières.
Dans une allocution, le ministre a salué une étape « historique » dans la trajectoire démocratique du Sénégal. À travers la diversité des interventions et la qualité des échanges, ce dialogue a permis de revisiter de manière approfondie le cadre institutionnel du pays. Les participants, réunis dans un esprit d’écoute et de responsabilité, ont confronté leurs idées sur des sujets aussi sensibles que les libertés fondamentales, le processus électoral ou encore l’organisation des pouvoirs publics.
Jean Baptiste Tine a insisté sur la maturité et le sens du compromis dont ont fait preuve les acteurs tout au long des discussions. Des consensus importants ont émergé : rationalisation des partis politiques, encadrement du financement public, contrôle du fichier électoral, dématérialisation des procédures, création d’une Cour constitutionnelle et d’une nouvelle CENI. Autant de propositions destinées à moderniser et renforcer la transparence du système politique sénégalais.
Le ministre a également tenu à remercier les organisateurs et le facilitateur du dialogue, saluant leur efficacité et leur engagement. Il a souligné que les recommandations issues de ces assises ne resteront pas lettre morte. Le gouvernement, selon lui, s’engage à veiller à leur mise en œuvre effective, conformément aux promesses faites par le chef de l’État lors de la cérémonie d’ouverture.
En clôturant ce chapitre, Jean Baptiste Tine a appelé à faire du dialogue un exercice permanent, inscrit dans les habitudes institutionnelles. Pour lui, la démocratie sénégalaise ne doit cesser de se réinventer par la concertation continue, le débat ouvert et l’écoute réciproque. Dans une ambiance solennelle, il a enfin déclaré clos les travaux, tout en réaffirmant sa confiance dans la capacité du pays à avancer dans la cohésion et la réforme.
Ainsi s’achève cette séquence politique majeure, qui pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire institutionnelle du Sénégal.
Emedia