Suite et pas fin dans l’affaire relative aux décisions du Conseil constitutionnel sur la candidature de Karim Wade et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Suite au communiqué du bureau exécutif de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS), le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement s’est fendu d’une déclaration. Le groupe « réaffirme sa détermination à faire voter en séance plénière une résolution de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les faits graves de corruption, de collusion et de conflits d’intérêts qui ont donné lieu aux deux décisions scandaleuses du Conseil Constitutionnel portant élimination de Karim Wade et de plusieurs autres candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 », lit-on dans la déclaration.
Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement rappelle que « l’Assemblée Nationale est un pouvoir au même titre que le pouvoir judicaire et vote les lois que les juges se doivent d’appliquer et respecter en toute intégrité ». Avant de « dénoncer l’immixtion du bureau exécutif de l’UMS dans les travaux des députés de l’Assemblée Nationale souveraine. L’UMS, qui en réalité est un syndicat de magistrats, n’est pas concernée par cette affaire et/ou ne peut pas interférer, sous quelque forme que ce soit, dans les travaux de l’Assemblée Nationale, son dernier communiqué défiant cette dernière Institution de la République et constituant une menace à celle-ci, d’une manière grave et immédiate, et donc à son fonctionnement régulier ».
Comme pour montrer toute sa détermination, le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement rappelle que : Les membres du Conseil Constitutionnel ne font pas partie du corps judicaire (Article 2 de la Loi organique portant statut des magistrats). Mieux, précise-t-il, « le Conseil Constitutionnel est composé de retraités de la magistrature qui n’appartiennent pas à l’UMS et ne sont pas les collègues des magistrats du Sénégal ». Affaire à suivre.
M. THIOBANE