Une épaisse fumée noire s’est élevée mercredi peu après 21 heures au-dessus de la chapelle Sixtine, signe que le premier vote des 133 cardinaux réunis en conclave n’a pas permis d’élire un successeur à Jorge Bergoglio, décédé il y a plus de deux semaines. Rassemblés à huis clos dans un cérémonial strict, les « princes de l’Église » ont entamé une procédure suivie par 1,4 milliard de catholiques à travers le monde. Peu après 16 heures, les cardinaux, issus de 70 pays, ont prêté serment sur les Évangiles avant que ne retentisse le traditionnel « Extra omnes » marquant la fermeture des portes de la chapelle Sixtine.
Cette première journée a permis de jauger les forces en présence. Il était peu probable que les deux tiers requis – soit 89 voix – soient atteints dès ce premier tour. Les scrutins reprendront jeudi, avec deux sessions le matin et deux l’après-midi. Le monde entier a les yeux rivés sur la cheminée : noire en cas d’échec, blanche en cas d’élection.
Alors que le conclave passionne bien au-delà des cercles religieux – entre paris, jeux en ligne et films à succès – plusieurs noms émergent parmi les favoris : les Italiens Parolin et Pizzaballa, le Maltais Grech, le Français Aveline ou encore le Philippin Tagle. Avec 81 % des électeurs nommés par Pape François, la diversité des profils et des origines rend cette élection plus incertaine que jamais. Les enjeux théologiques, culturels et géopolitiques pourraient fortement influencer le choix du futur pape.
Emedia