Pendant que le monde islamique se prépare à accueillir le mois sacré du ramadan, Rafah, une ville qui accueille déjà près d’un million et demi de réfugiés palestiniens dans le sud de Gaza, est sous la menace de l’Israël.
En effet, Israël réclame la libération immédiate des otages avant le ramadan c’est-à-dire vers le 10 mars et menace de mener des opérations militaires qui pourraient se dérouler encore pendant six à huit semaines malgré le ramadan selon RFI. Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu avertit que « le monde doit savoir et les leaders du Hamas doivent savoir. Si d’ici au ramadan, nos otages ne sont pas à la maison, les combats vont continuer partout, y compris dans la région de Rafah ». Il rajoute que « le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan ». Dans cette perspective, Avi Melamed, ancien responsable des services de renseignement israéliens précise que « Rafah est le dernier bastion du Hamas et il y reste des bataillons qu’Israël doit démanteler pour atteindre ses objectifs dans cette guerre » car l’attaque sur Rafah est un moyen pour eux d’amoindrir les capacités du Hamas. Cependant, malgré la perte de la moitié de ses combattants soit 6000 en tout depuis le début de cette guerre, Hamas se dit prêt à une longue guerre à Rafah par le biais d’un responsable basé au Qatar qui dit : « les options de Netanyahu sont difficiles et les nôtres aussi. Il peut occuper Gaza, mais le Hamas est toujours debout et se bat. Il n’a pas atteint son objectif de tuer les dirigeants du Hamas ou d’anéantir le Hamas ».
Fary MAR (Stagiaire)