Le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly est le nouveau membre du conseil constitutionnel. Il a été installé officiellement dans ses fonctions, ce lundi, à l’issue de sa prestation de serment devant le président Mamadou Badio Camara. Ce dernier prenant la parole, à cet effet, a rappelé que : « l’article 7 de la loi organique sur le conseil constitutionnel dispose : « avant d’entrer en fonction, tout membre du conseil constitutionnel prête serment en audience solennelle publique ». Mamadou Badio Camara a donc déclaré : « ce texte qui consacre une obligation légale nous rappelle que le juge constitutionnel garant du contrat social et des valeurs qui fondent notre vivre ensemble assume une mission quasi sacerdotale. La fonction de juge constitutionnel exige en effet un dévouement particulier d’hommes et de femmes qualifiés dont le rôle consiste à assurer l’équilibre entre les différentes voix délégataires de la souveraineté populaire, à garantir la protection des libertés fondamentales et à assurer la transparence des élections nationales, présidentielles, législatives et référendaires ». Le président du conseil constitutionnel a rappelé quelques points saillants du brillant parcours du magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly qui, selon lui, rassurent quant aux capacités de l’homme à assumer cette nouvelle et exaltante responsabilité.
« Son parcours riche et varié l’appelle tout naturellement à la fonction qui est désormais la sienne. Après vous avoir tant sollicité, l’Etat vous invite à nouveau à servir. Il ne doute point que c’est avec détermination et engagement que vous répondez à son appel. Ce nouveau défi consistera pour vous à contribuer à faire respecter la constitution ainsi que les droits et libertés qu’elle garantit et de veiller à la régularité des élections nationales. Votre carrière et votre personnalité attestent votre capacité à le relever car elle témoigne d’un juriste ouvert à tous les souffles du savoir, d’un humaniste imprégné des valeurs et de la culture de son temps et de sa société », a dit Mamadou Badio Camara. Avant de conclure : « le choix porté par le président de la République sur votre personne n’est donc pas le fruit du hasard au regard de vos qualités professionnelles, morales et humaines marquées par la compétence, la rigueur, l’humilité, la courtoisie et l’esprit d’indépendance que tous vos collègues vous reconnaissent. Cette nomination n’est point une promotion pour un magistrat qui a déjà occupé la fonction éminente de premier président de la Cour suprême, chef de la compagnie judiciaire. C’est plutôt une nouvelle mission de la plus haute exigence à laquelle votre cursus et vos qualités intellectuelles et morales vous ont prédestiné. Le moment est venu de mettre à nouveau vos compétences et votre sagesse au service de la nation ».
Cheikh Moussa SARR