Le candidat Thierno Alassane Sall a prévu de saisir, ce mardi, le Conseil constitutionnel sur la suposée double nationalité de Karim Wade. Par ailleurs, Bés bi a aussi appris que, du côté de Benno bokk yaakar, une réclamation contre la candidature de Bassirou Diomaye faye n’est pas exclue.
Au sein de la coalition au pouvoir, des choses se trament contre la validation de la candidature du lieutenant de Sonko. Selon des informations de Bés bi, la mouvance présidentielle, dont l’étendard est porté par Amadou Ba, n’exclut pas de déposer, ce mardi, un recours visant à anéantir les chances de participation de Diomaye Faye à cette élection. Des doutes qui pèsent aussi sur «la double nationalité » du candidat du Pds, Thierno Alassane Sall refuse de lâcher prise. «Comme les informations» en sa «possession tendent à conforter» que «Karim Wade jouit encore de sa nationalité française», le leader de la République des valeurs a décidé de déposer «un recours au Conseil constitutionnel» pour réclamer l’invalidation de la candidature de ce dernier. « Comment, en effet, peut- on accepter qu’un potentiel président de la République, dont le premier acte officiel serait de prêter serment de respecter et de faire respecter la Constitution, fonde son élection sur la violation de ladite Constitution ? Peut-on attendre de celui qui a bafoué la loi fondamentale pour se faire élire de respecter les lois ordinaires ? », s’est interrogé, dans un communiqué, l’ancien ministre de l’Énergie. Et motivant sa réclamation, il a convoqué des principes de souveraineté dans la marche de tout pays.
« L’exigence d’une nationalité exclusivement sénégalaise pour les candidats à l’élection présidentielle repose sur des principes fondamentaux visant, entre autres, à garantir l’indépendance du président de la République vis- à-vis de toute puissance étrangère. À travers la Constitution, le peuple a voulu, d’une part, que le président de la République du Sénégal, pays souverain et indépendant, ne soit sous l’autorité formelle d’aucun autre chef d’État en tant que citoyen d’un pays tiers. En d’autres termes, un président ne peut avoir à son tour un président », a écrit Thierno Alassane Sall. D’autre part, a-t-il ajouté « que les dossiers ou autres moyens qu’un tel État étranger pourrait détenir contre le citoyen ne l’amènent à compromettre les intérêts du Sénégal. Plus généralement, il s’agit d’un principe élémentaire de précaution contre les conflits d’intérêts largement observés par toute entité sérieuse, que ce soit une société privée, une organisation internationale».
Falilou MBALLO