Face à une situation jugée critique, les étudiants de première année en Histoire et Civilisation ont organisé un rassemblement général ce vendredi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions d’apprentissage. À travers un discours lu publiquement, Mariama Manga, responsable de cette promotion, a exprimé leur profond désarroi.

Depuis la fermeture du seul chapiteau qui abritait leurs cours magistraux, une décision prise pour des raisons de sécurité, les étudiants affirment être « laissés à l’abandon ». Aucun dispositif alternatif n’aurait été mis en place, selon eux, pour assurer la continuité de leur formation.
« Nous comprenons que la sécurité soit une priorité, mais ce que nous ne comprenons pas, c’est le vide laissé par cette décision », a déclaré Mariama Manga, sous les applaudissements de ses camarades.
Elle a rappelé que les conditions d’enseignement dans ce chapiteau étaient déjà déplorables : chaleur suffocante, éclairage insuffisant, absence de climatisation, plancher attaqué par des termites. « Des étudiants s’évanouissaient pendant les cours. Était-ce un cadre digne de l’enseignement supérieur ? », a-t-elle interrogé.
La frustration est montée d’un cran à la suite d’un conseil d’UFR organisé en urgence, au cours duquel la situation a été soumise au Recteur. Sa réponse, jugée choquante par les étudiants, a été rapportée comme suit : « Je n’ai ni le temps ni l’argent pour réfectionner les salles. » Une déclaration perçue comme un signe de mépris envers une communauté estudiantine en détresse.
Les étudiants dénoncent par ailleurs une inégalité flagrante dans la répartition des infrastructures universitaires. « Pourquoi les autres UFR poursuivent-elles normalement leurs cours pendant que nous, étudiants en Histoire et Civilisation, sommes mis de côté ? », questionne Mariama Manga.
Dans leur déclaration, les étudiants réclament trois mesures urgentes :
La mise à disposition immédiate de salles de cours fonctionnelles en remplacement du chapiteau fermé ;
Une réponse officielle du rectorat sur les solutions envisagées ;
Une reconnaissance du droit fondamental des étudiants à apprendre dans des conditions dignes.
« Nous ne sommes pas ici pour semer le désordre », ont-ils conclu. « Nous exigeons seulement que notre droit à l’éducation soit respecté, comme celui de tous les autres étudiants. »
Le message est clair : les étudiants ne comptent pas se taire face à ce qu’ils perçoivent comme une injustice.
Emedia