Un an après la troisième alternance politique, les syndicats du G7 déplorent un manque de rigueur dans la gestion des dossiers de l’éducation et de la formation. Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi, ils ont pointé une série de dysfonctionnements compromettant la stabilité du secteur.
Le principal grief soulevé concerne le gel du dialogue social. Les syndicats rappellent que l’arrêté 17094, régissant les élections de représentativité syndicale, est resté lettre morte. En témoigne l’absence de réponse à leur demande d’audience avec le président de la République, ainsi que la non-effectivité d’une rencontre avec le Premier ministre annoncée par le MFPFSP.
Autre point de tension : le retard dans la mise en œuvre des réformes structurelles. Cet immobilisme, selon le G7, freine une transformation qualitative du système éducatif. Les syndicats s’alarment également des lenteurs dans l’application des accords signés, notamment sur la revalorisation salariale des enseignants, toujours marquée par des inégalités.
Dans ce contexte tendu, la méthode du gouvernement est pointée du doigt. Le G7 dénonce une tentative d’exclusion des syndicats lors de la Grande Rencontre Tripartite du 27 février 2025, ainsi que l’absence des ministères concernés lors des rencontres sectorielles. Ces évictions sont perçues comme un mépris envers les acteurs de l’éducation et un frein à la pacification du climat scolaire.
Face à ces manquements, les syndicats annoncent le boycott de la rencontre prévue ce vendredi 28 mars, estimant qu’elle ne serait qu’un énième exercice dilatoire du gouvernement. Ils exigent des préalables clairs pour reprendre les discussions, notamment :
Le respect des dispositions sur les élections de représentativité syndicale ;
L’intégration des revendications éducatives dans l’agenda des rencontres ;
La participation effective des ministères concernés aux discussions sectorielles ;
L’implication des organisations de la société civile dans le dialogue.
Le G7 rappelle enfin que seul le respect des protocoles d’accord signés avec l’État et l’ouverture de négociations sur les nouvelles revendications garantiront la stabilité du secteur de l’éducation.
Emedia