L’Algérie a exprimé une vive consternation face aux accusations portées par le gouvernement de transition du Mali et le collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel. Dans un communiqué officiel, Alger rejette fermement les allégations « mensongères » visant à masquer les dérives d’une junte accusée d’avoir plongé le Mali dans l’instabilité et l’isolement.
Le ministère algérien des Affaires étrangères dénonce une tentative malveillante de détourner l’attention de l’échec politique et sécuritaire de la transition malienne, fustigeant une posture hostile à l’égard de l’Algérie. Alger réfute également l’incident d’un drone malien ayant violé son espace aérien dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Les autorités algériennes assurent disposer de preuves irréfutables, notamment des images radar, prouvant une intrusion à 1,6 km à l’intérieur du territoire algérien, qui a entraîné la destruction de l’appareil.
Il s’agirait, selon Alger, de la troisième violation de l’espace aérien par le Mali en quelques mois. L’Algérie regrette enfin l’alignement « inconsidéré » du Niger et du Burkina Faso avec Bamako et annonce avoir convoqué les ambassadeurs du Mali et du Burkina Faso pour consultations.
Emedia