Pour être resté plus de quatre mois sans salaire, le collectif des prestataires de service des collectes mobiles de sang du Centre national de transfusion sanguin (Cnts), décide de reprendre son mot d’ordre de grève illimité à compter de ce jour. En conférence de presse ce mercredi 24 avril au Centre national de transfusion sanguin, le collectif des prestataires de service du Cnts a soutenu avoir tenu un sit-in suivi de grève bien avant le démarrage de la campagne électorale pour faire part aux populations les conditions dérisoires de travail qu’ils endurent au sein dudit centre. Entre autres revendications, le collectif fustige “le non-paiement des salaires avec des omissions fréquentes notées datant de plus de 4 mois maintenant. Ce qui avait causé un manque notoire de poches de sang durant cette période, mettant en désarroi les patients en situation d’urgence vitale”.
Les prestataires regrettent de surcroît les difficultés liées au manque de protection dans leur mission de collecte mobile de sang et demandent l’augmentation de leur salaire journalier de 5000 FCfa ainsi que la rémunération des heures supplémentaires. “Le travail de collecte de sang demande une protection personnelle. Aussi, il nous arrive parfois de travailler de 8 heures à 16 heures sans être rémunéré alors que la règle c’est de 8 heures à 14 heures. Ensuite pour un père ou une mère de famille que nous sommes, un montant de 30 000 FCfa par semaine soit 5000 FCfa par jour est vraiment insignifiant pour un soutien de famille et donc nous réclamons la revalorisation de nos salaires ”, fustigent-ils.
Les prestataires n’ont pas manqué de rappeler les démarches déjà entreprises avec les autorités compétentes qui, d’ailleurs, ont été sans suite favorable à leur égard.
C’est ainsi qu’ils déclarent : “face à tous ces problèmes, nous avons décidé de reprendre notre mot d’ordre de grève pour une durée illimitée et nous tiendrons pour responsables les services compétents sur toutes les conséquences qui suivront”.
Ils informent, par ailleurs, le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale que “la banque de sang du CNTS agonise avec les faibles poches de sang qu’elle enregistre. Nous vous invitons à prendre toutes les dispositions nécessaires. Le CNTS est malade et il urge vraiment de trouver des solutions. Nous voudrions tenir l’opinion nationale témoin afin que cette situation d’urgence soit réglée dans les meilleurs délais au profit des patients qui n’en sont pour rien responsables”.
Arame Fall NDAO