La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Sénégal organise, du 30 juillet au 1er août, un atelier de haut niveau consacré à la santé reproductive et aux mutilations génitales féminines (MGF). La rencontre se tient à l’Hôtel Azalaï, à Dakar, en présence d’experts nationaux et internationaux.
L’objectif principal de cet atelier stratégique est de renforcer la qualité des données sur les MGF afin d’orienter les politiques publiques de santé reproductive. Chercheurs, universitaires, spécialistes de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), ainsi que partenaires techniques se pencheront sur les enjeux liés à la production, la fiabilité, la diffusion et l’utilisation de ces données sensibles.
Interrogée à ce sujet, la présidente de la CNDH, le Professeur Amsatou Sow Sidibé, a souligné la nécessité d’en finir avec cette pratique ancestrale. « Les MGF sont une pratique anti-islamique, antérieure à l’islam, mais qui perdure encore aujourd’hui. Elles portent gravement atteinte aux droits fondamentaux des bébés, des filles et des femmes, en particulier leur droit à la santé et à la sécurité », a-t-elle déclaré.
Cet atelier marque une étape importante dans l’engagement des autorités sénégalaises à améliorer la santé reproductive et à promouvoir les droits fondamentaux des femmes et des filles à travers des politiques fondées sur des données fiables et représentatives.
Seynabou Diatta, stagiaire