En perspective de la mise en circulation du Bus Rapid Transit (BRT) à partir du mercredi 15 mai 2024, le gouverneur de Dakar a présidé une rencontre qui a réuni le directeur général du CETUD et quelques acteurs territoriaux pour échanger sur la prise en charge de questions d’ordre sécuritaire. S’exprimant à la fin de ladite réunion, le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall affirme qu’ils ont pu constater qu’effectivement, le BRT peut commencer à rouler. Nous avons également pu nous accorder sur les dispositions d’ordre sécuritaire à prendre en relation avec la police de la circulation d’une part et le commandant en charge de la sécurité du BRT d’autre part. Et par rapport à cela, nous avons retenu que le corridor soit sécurisé 24 heures sur 24. Et qu’il y ait une présence effective de la compagnie de la circulation au niveau des différents carrefours BRT surtout là où nous pensons avoir quelques difficultés par rapport à la signalisation », explique le gouverneur. Avant d’ajouter : « nous avons également retenu avec les sapeurs-pompiers d’accompagner le démarrage des opérations. Qu’il y ait un accompagnement permanent 24 heures sur 24 pour prévenir des incidents et anticiper sur d’éventuelles interventions.
Les corps étrangers indésirables sur le corridor du BRT
« Nous avons retenu, toujours en relation avec le CETUD, l’Ageroute et Dakar Mobilité, que toutes les dispositions soient prises pour communiquer sur l’ouvrage, pour intensifier la sensibilisation et pour faire en sorte que les bonnes pratiques soient adoptées par les populations, les piétons, mais également les automobilistes. Parce qu’effectivement au niveau de certains points, il y aura évidemment rencontre entre les bus du BRT et d’autres usagers de la circulation. Et enfin, nous avons demandé à ce que les bus de la circulation soient adaptés à la situation », explique l’autorité administrative. Poursuivant sa communication, le gouverneur de Dakar indique qu’il a été retenu que le corridor du BRT soit dépourvu de tout corps étranger. « Ce couloir est dédié au BRT, donc on n’acceptera point qu’un corps étranger au BRT puisse y évoluer. Et par rapport à cela, des instructions fermes ont été données et des dispositions claires, nettes et précises prises pour que ces choses-là soient bannies et que véritablement qu’on évite des accidents. Parce que tout simplement, quelqu’un qui n’a rien à faire dans le corridor y a été à un moment où il ne devait pas y être ».
14 gares sont fonctionnelles sur les 23
Pour sa part, Thierno Birahim Aw, DG du CETUD a souligné que le Sénégal procédera au lancement de la mise en exploitation qui sera progressive. « Sur l’exploitation, il y aura 14 stations qui seront exploitées, qui pourront accueillir des voyageurs. Ces stations ont été sélectionnées par rapport à leur niveau de fréquentation. Elles prendront quasiment 80% des besoins à terme. Ce sont 23 stations qui seront complètement rendues conformes et opérationnelles », note-t-il.
Et M. Aw d’ajouter : « La deuxième chose qu’il faut expliquer, c’est que nous allons avoir un service de bus performant déjà dans la phase de démarrage avec des fréquences de 6 minutes entre Guédiawaye et Pétersen.
Et on peut même dire sur le tronçon entre Grand-Médine et Pétersen, nous allons doubler la fréquence avec 3 minutes d’intervalle pour que les usagers puissent bénéficier de ce service de transport qui était très attendu, il est silencieux, électrique, qui est très accessible dans sa proposition tarifaire et qui contribue globalement à améliorer l’environnement ».
Le prix, ça sera entre 400 et 500 francs
Par rapport aux tarifs, le directeur général affirme que : « le prix sera extrêmement accessible, ce sera entre 400 et 500 francs. Ça veut dire 500 francs permettra de faire tout le couloir, 18 kilomètres entre Guédiawaye et Pétersen. C’est un vrai soulagement quand vous voyez qu’il y a encore certains de nos concitoyens qui payent jusqu’à 2 000, 3 000 francs entre Guédiawaye et Pétersen sur des véhicules privés, dans des conditions que vous savez. Nous allons aussi, et c’est important de le souligner, avoir un tarif social suivant des modalités qui sont définies par l’État du Sénégal à travers les institutions en charge de ces sujets. 16% des usagers pourront profiter de ce tarif social qui sera à 200 francs ou 250, si vous êtes éligible naturellement au tarif social. Par ailleurs, le directeur général du CETUD renseigne que les bus rouleront dans un premier temps entre 6h et 21h. « C’est quand même une réelle évolution à Dakar pour tenir compte aussi tardivement le soir de ceux qui veulent rejoindre leur domicile. Nous faisons tout ça en générant 1000 emplois directs. 700 Sénégalais s’activent déjà quotidiennement pour vous offrir le service de transport de qualité. Et ceci en étroite collaboration avec les autres opérateurs. Parce que nous offrons un réseau de rabattement avec Aftu et Dakar Dem Dikk qui sont complètement mobilisés aussi pour faire la desserte locale ».
Cheikh Moussa SARR et Mame Penda NDIAYE (stagiaire)