Le bassin de Darou Rahman situé à Touba a cédé, causant un lourd préjudice aux maraichers et des nuisances aux autres. Le porte-parole du khalife général des mourides interpelle le chef de l’Etat.
Le bassin de ruissellement de Darou Rahman et de Pofdi a cédé. Et le porte-parole du khalife général des mourides qui y a effectué une visite a constaté les dégâts que cette affaire a causés sur les cultures. Ce qui a porté un rude coup à l’économie et à toutes les personnes qui s’activent sur les lieux. Au terme de la visite de terrain, Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre a indexé les travaux effectués par l’Office national de l’assainissement (Onas). «Les eaux ont envahi et détruit des champs. Et la route reliant Touba à Ndiouroul est coupée à partir du bassin de Darou Rahmane. Le pan d’un mur de ce bassin a cédé. C’est une véritable catastrophe naturelle. L’année dernière, le même bassin avait connu un débordement qui avait impacté négativement les champs de culture. Cette année, la même chose, s’est reproduite. Il faudra songer à dédommager les producteurs parce qu’ils ont perdu beaucoup de biens», a-t-il dit.
Très remonté contre ce désastre, le porte-parole du khalife général des mourides estime que le travail a été mal fait. À ce propos, il avertit : «Si le budget de l’assainissement n’est pas revu à la hausse, la même situation ou pire que celle-là risque de se reproduire l’année prochaine. Les services techniques devraient être plus pointilleux et plus engagés à réaliser de bons travaux. Il est anormal à ce niveau de responsabilité de tâtonner. Les techniciens de l’Etat nous avaient rassuré sur la qualité des travaux soutenant que 20 forages de rabattement ont été creusés. Mais je ne suis pas convaincu parce qu’au vu de ce qui se passe depuis, ce nombre est loin de suffire. Le problème est très sérieux car aux alentours de la mosquée, on atteint l’eau à un mètre. Personnellement, je vais saisir le ministre de l’Assainissement et le Directeur général de l’Onas pour demander, si c’est nécessaire de saisir le chef de l’Etat.»
Le khalife, selon Cheikh Bassirou Abdou Khadre Mbacké, pourrait engager des spécialistes si jamais l’État tardait à s’exécuter. Pour rappel, l’Onas avait procédé en 2022 à la mise en service du bassin de rétention d’eau de Darou Rahmane, dans la commune de Touba. Cet ouvrage réfectionné fait partie d’un programme destiné à éradiquer les innovations à Touba, deuxième ville la plus peuplée du pays après Dakar. Il a été réalisé, d’après l’ancien directeur général, Ababacar Mbaye, «en un temps record de dix-sept jours». Le programme d’urgence dont fait partie le bassin de rétention mis en service à Darou Rahmane est financé à hauteur de 4 milliards de FCFA.
Malick SY