Ce mercredi, lors de l’ouverture du Dialogue national, Amadou Ba, ancien Premier ministre et chef de file du parti Nouvelle Responsabilité, a livré une déclaration. « Le contexte est tendu, mais le dialogue est une nécessité », a-t-il martelé, justifiant la participation de son camp par « fidélité aux principes républicains et amour de la patrie ».
Fustigeant les arrestations politiques, les restrictions de liberté et la pression sur les médias, il a appelé à un « pacte de pacification » incluant la libération des détenus, l’indépendance des médias et une justice perçue comme équitable. L’ancien chef du gouvernement a également plaidé pour une refonte du système électoral, une réelle autonomie de la CENA, et l’inscription automatique des jeunes majeurs sur les listes électorales, mais avec « un consensus fort ».
Autre chantier évoqué : la réforme des institutions. Pour Amadou Ba, il faut restaurer la légitimité démocratique en introduisant la proportionnelle, un second tour aux législatives et en réformant la Haute Cour de Justice, jugée trop inféodée au pouvoir.
Mais l’économie, selon lui, reste l’urgence centrale. Il alerte sur la montée de la dette, les pertes d’emplois et une situation budgétaire préoccupante. Il propose un Pacte national pour l’emploi productif et une réforme budgétaire qu’il juge « urgente et inévitable ».
Concluant sur un appel à la reddition des comptes, Amadou Ba exhorte à rompre avec le cycle des scandales impunis. « Le Sénégal ne peut plus agir par séquences », prévient-il, en plaidant pour une mobilisation collective, sans exclusions, pour refonder la Nation sur des bases de justice, de dignité et de responsabilité.
Emedia