L’apaisement du climat politique et social passe par un dialogue pense le chef de l’état. Ce qui fait que depuis quelques jours, des médiateurs jouent les bons offices. L’un d’eux, Pierre Goudiaby Atépa revient au micro de RFI sur les conditions posées par l’opposant Ousmane Sonko pour prendre part au dialogue voulu et théorisé le 03 février dernier par le président de la République.
RFI : Est-ce-que , vous confirmez que le président Macky Sall vous a mandaté pour rencontrer Ousmane Sonko et aller vers un dialogue ?
Pierre Goudiaby Atépa : Le président m’a mandaté, peut-être un mot trop fort mais, il m’a demandé de faire, tout ce que je pouvais faire pour que des sénégalais puissent se parler entre eux, y compris Monsieur Sonko.
RFI : Avec quels objectifs ?
Pierre Goudiaby Atépa : L’objectif d’abord, d’un apaisement réel de la situation. Il a appelé à un dialogue. Mais, bon, le dialogue ; cela fait plusieurs fois qu’on parle de dialogue. Je parle plutôt de concertations et , il nous a demandé ce que nous pouvons faire pour réunir les uns et les autres ; pour voir comment, en interne, nous pouvons trouver des solutions qui devraient passer par des dates raisonnables pour tenir des élections.
RFI : C’est-à-dire, plutôt que le 15 décembre ?
Pierre Goudiaby Atépa : Non, 15 décembre, je pense que personne n’est d’accord pour le 15 décembre. Je pense personnellement que des délais qui nous amèneraient fin mai pourraient être raisonnables. Mais, çà, le dialogue devrait effectivement, nous permettre de trouver une date de consensus.
RFI : Ousmane Sonko, pour l’heure est en prison. Il a été condamné à plus de deux ans de prison. Beaucoup parlent de la possibilité de sa libération. Est-ce-que, vous confirmez que Macky Sall serait d’accord ou que cette option est sur la table aujourd’hui ?
Pierre Goudiaby Atépa : Je sais que l’option est sur la table, bien sûr, il me l’a dit.
RFI : Il vous a dit quoi ?
Pierre Goudiaby Atépa : Que l’option est sur la table. Et c’est pour cela qu’il a demandé que les gens se concertent. Seulement, pour cette concertation, il faut de la confiance. Et nous, nous sommes là pour essayer, faire en sorte, que la confiance puisse revenir de part et d’autre.
RFI : Est-ce que vous avez rencontré Ousmane Sonko ces derniers jours ?
Pierre Goudiaby Atépa : Oui, plusieurs fois.
RFI : Qu’est-ce que vous lui avez dit ?
Pierre Goudiaby Atépa : Je ne peux pas vous dire. Je lui ai dit : « Voilà ce que le président souhaite, il souhaite un climat apaisé, il souhaite, éventuellement, que tout le monde puisse être candidat, y compris vous. Et il faut lui faciliter la tâche. » Il m’a dit : « Écoute, je ne suis pas seul, il faut que je consulte les gens de mon parti. »
RFI : Il vous a répondu quoi, exactement, Ousmane Sonko ?
Pierre Goudiaby Atépa : Qu’il faut d’abord qu’on lui donne des gages, qui passent par la libération des prisonniers, j’allais dire, « politiques », qui passent également par des concertations de sa part avec ses militants, ou les gens de son parti, et c’est ce que le président fait également du côté de son parti.
RFI : Il s’est dit intéressé à sa possible libération ?
Pierre Goudiaby Atépa : Non, sa libération n’est pas un problème pour lui. Lui, …
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