Dans un post sur les réseaux sociaux, Pape Malick Ndour, membre de l’Alliance pour la République (APR), a rejeté l’appel au dialogue lancé par le pouvoir en place, qualifiant l’initiative de simulacre institutionnel. Il fustige notamment les propos du président de la République, qui avait qualifié l’opposition de « résidu » avant de lui tendre la main pour un éventuel dialogue national.
« Appeler l’opposition résidu, puis lui proposer un dialogue, c’est conjuguer l’insulte au mépris dans une seule phrase », déclare-t-il. Et d’ajouter, sur un ton imagé : « Y répondre, ce serait comme un acteur qui dit présent au casting après avoir été traité de déchet par le réalisateur. »
Pape Malick Ndour considère que sa formation politique ne saurait se contenter d’un rôle passif ou symbolique dans ce qu’il qualifie de “théâtre national populaire”. Pour lui, ce dialogue n’est qu’un jeu d’apparences destiné à légitimer un processus sans fond.
« À l’APR, nous ne sommes ni des figurants dociles, ni des marionnettes », insiste-t-il. Il rejette ainsi toute participation à ce qu’il perçoit comme une mise en scène politique, préférant se tourner vers ce qu’il appelle « le seul dialogue légitime : celui avec le peuple souverain ».
Quant aux propositions de réformes institutionnelles évoquées par le gouvernement, Ndour reste catégorique : « Proposez toutes les réformes que vous voulez, même si vous inscrivez des séances mensuelles de balayage dans la constitution, cela ne changera rien. » Il conclut avec une mise en garde à peine voilée : « Peu importe le système politique, les balayeurs seront balayés en 2029. »
Cette sortie virulente illustre le climat tendu entre l’opposition et le pouvoir, dans un contexte où les initiatives de dialogue peinent à convaincre.
Emedia