Pour aider les acteurs de l’écosystème agritech à utiliser les innovations technologiques pour une meilleure productivité agricole, le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux a mis sur pied un outil d’information technologie de son Géospatial innovation Agri hub. Il s’agit de l’innovation Gia-Hub lancée ce jeudi dans les locaux de DER en présence des acteurs dudit secteur.
Financé dans le cadre de l’AIDEP par l’Union Européenne, cet outil du digital innovation agri hub est conçu, selon le président directeur général de Gia-hub, Gayane Faye, pour “utilisé les technologies de l’information comme l’informatique, le spatial, entre autres, au service de l’agriculture”. En effet, poursuit-il, “l’agriculture est un des principaux piliers de l’économie sénégalaise et aujourd’hui, on fait face à beaucoup de phénomènes qui impactent négativement l’agriculture sénégalaise comme les changements climatiques à coté, on a beaucoup d’outils d’innovation technologie qui, aujourd’hui, peuvent aider à améliorer la production agricole. Donc, c’est dans ce cadre-là qu’on a financé cet Agri-hub pour utiliser les nouvelles technologies afin d’améliorer la productivité agricole”.
Cette innovation sera, à en croire le directeur, le rassembleur des acteurs en ce sens où, “ nous avons des chercheurs qui font beaucoup de travaux dans le domaine de l’innovation technologique, qui font beaucoup de recherches dans le développement de connaissances en utilisant les nouvelles technologies. On a aussi, à côté, les producteurs de service. C’est de mettre ensemble ces gens-là pour pouvoir utiliser l’innovation technologique pour l’amélioration de la productivité agricole parce que les pêcheurs, les agriculteurs, les éleveurs ainsi de suite ont souvent besoin d’informations précises sur certaines choses pour pouvoir prendre les meilleures décisions. Et donc l’objectif est d’utiliser les nouvelles technologies d’informations et de la communication pour les aider à disposer des bonnes informations”.
Parlant de l’adoption des technologies de l’information et de la communication par les agriculteurs, le professeur Gayane Faye a fait savoir qu’au Sénégal les gens n’aiment pas trop le changement. Car, précise-t-il, “quand on fait une chose et que ça marche on n’a pas envie de changer parce que l’agriculture est très sensible. Un agriculteur qui achète ses semences qui coûtent excessivement cher il ne peut pas changer du jour au lendemain de méthodologie sans pour autant être sûr que cela va apporter quelque chose et donc c’est pour cela que nous, dans cette initiative nous avons la CNCR qui regroupe tous les acteurs finaux et cela permettra de d’utiliser ces canaux pour pouvoir atteindre le maximum et vulgariser ces outils. Ce n’est pas pour les faire changer de méthodes mais de leur donner de bonnes informations pour les faire changer de méthodes”.
Pour sa part le coordinateur de la cellule d’appui technique du CNCR, El Hadj Thierno Cissé, “le numérique est une ressource incontournable. Autant on parle d’argent on peut parler du numérique comme on pourrait parler de la ressource humaine parce qu’on se rend compte que cela permet d’aller plus vite et vraiment dans un contexte où le Sénégal parle de souveraineté alimentaire, où les acteurs doivent se parler, se connecter et s’échanger je pense que le numérique est l’outil idéal pour réussir cette connexion et ce partage”. d’où l’importance pour lui de faire intégrer le numérique dans le domaine de l’agriculture. “Parce que les organisations paysannes se parlent maintenant via les outils numériques. Aujourd’hui pratiquement dans les associations vous allez trouver des groupes de travail qui sont sur le réseau social Whatsapp, des conseils d’administration même qui sont fait sur ce réseau social ainsi de suite”, a-t-il soutenu.
Arame Fall NDAO