La localité de Diogo a été choisie par l’Inspection de l’Éducation et de la Formation de Tivaouane pour le lancement de la Semaine nationale de l’école de base. La cérémonie, organisée à l’école élémentaire de Diogo le vendredi dernier, a mobilisé une forte affluence.
Située à une vingtaine de kilomètres de Mboro, Diogo vit au rythme du maraîchage et de la pêche, mais fait également face à un problème préoccupant : l’abandon scolaire. Ce phénomène est en partie attribué aux conditions difficiles dans lesquelles évoluent les élèves et les enseignants.
« Notre principale difficulté, c’est le déficit d’enseignants. C’est un véritable casse-tête. À Fass Boye, par exemple, nous comptons 12 classes, mais seulement neuf enseignants, ce qui laisse un déficit de trois enseignants. En plus, les effectifs sont tellement élevés que les élèves doivent parfois s’asseoir à quatre par table. Nous manquons aussi d’infrastructures essentielles, comme des salles d’informatique et des machines de reprographie », déplore Ibrahima Tine, président du CEZOD, le Collectif des Enseignants de la Zone de Diogo.
Ce collectif, qui regroupe les enseignants du préscolaire au secondaire, s’investit activement pour améliorer les conditions d’apprentissage. « Nous nous réjouissons de l’esprit de solidarité qui règne ici à Diogo, ce qui n’est pas forcément le cas partout. Notre objectif est d’accompagner nos élèves vers l’excellence, de leur inculquer le civisme et de les sensibiliser à la protection de l’environnement », ajoute M. Tine.
L’inspecteur de l’Éducation et de la Formation de Tivaouane, Issa Ndior, a salué l’engagement de la communauté éducative locale. « Nous ne regrettons pas d’avoir choisi Diogo pour le lancement de cette semaine, car nous avons trouvé ici un bel élan de générosité et une forte mobilisation. La vision des nouvelles autorités est d’inculquer aux élèves des valeurs fondamentales comme la rigueur et la discipline, incarnées par les forces de défense et de sécurité. Cela ne signifie pas que les enseignants manquent de rigueur et de discipline, bien au contraire », a-t-il précisé.
Malgré les défis, l’engagement des enseignants et des acteurs locaux laisse entrevoir une lueur d’espoir pour l’amélioration des conditions scolaires à Diogo.
Aboubakry Kane