À Diourbel, plusieurs organisations de la société civile montent au créneau pour dénoncer une pratique jugée « discriminatoire » dans le processus de convocation et de sélection des acteurs impliqués dans les activités administratives. Selon elles, une personne influente au sein de l’appareil administratif orienterait systématiquement les autorités vers un cercle restreint de noms, au détriment d’acteurs pourtant reconnus, représentatifs et légitimes.
Cette méthode, devenue selon les organisations « presque coutumière » dans le département et la région, alimente frustrations et divisions. Elle fragilise également la cohésion entre structures qui travaillent quotidiennement pour l’intérêt général. Dans plusieurs secteurs d’intervention, certains acteurs affirment être écartés sans raison valable, provoquant tensions et incompréhensions.
Les représentants de la société civile rappellent que leur rôle reste essentiel dans la gouvernance locale, la transparence et le développement territorial. « Manipuler la représentativité ou instrumentaliser la sélection des membres compromet non seulement l’intégrité de la société civile, mais aussi l’efficacité des partenariats avec l’État et les collectivités », alertent-ils.
Malgré les alertes répétées adressées aux autorités compétentes, aucune mesure corrective durable n’a, selon eux, été prise pour mettre fin à ces pratiques. D’où un nouvel appel à la transparence, à l’équité et à l’inclusivité dans la désignation des organisations et personnalités habilitées à participer aux cadres de concertation.
Dans une mise en garde claire, la société civile de Diourbel prévient qu’elle refuse désormais d’être utilisée comme un « instrument personnel ou partisan ». Elle exige un cadre impartial où chaque organisation active, légitime et reconnue est invitée sur la base de critères objectifs et conformes aux principes de bonne gouvernance.
« Notre engagement demeure intact, mais notre silence ne doit plus être interprété comme une acceptation tacite de pratiques nuisibles à la crédibilité de tout un secteur. Il est temps de restaurer l’équité et la confiance », souligne Alioune Fall, point focal BudgIT Diourbel, coordinateur de l’Union régionale UNSAS et acteur de la société civile.
Gora Ndack Lo, Emedia Touba









