Devenu un as dans des domaines tels que la cybersécurité, l’armement de pointe et autres systèmes de renseignement, Israël s’illustre comme un bon parti, faisant que l’État sénégalais tergiverse quant à un rupture diplomatique. Bés bi a exploré cet enjeu technologique dans les liens entre les deux nations.
Outre la technologie agricole, l’Etat du Sénégal ne s’est pas passé des innovations israéliennes si prisées en matière de défense et de sécurité. Frais dans les esprits, le contrat d’armement jugé opaque, que les autorités du pays sous Macky Sall, avaient conclu avec l’entreprise Lavie Commercial Brokers, en est une illustration parfaite. Dans les termes de cette transaction qualifiée de «secret défense» par le porte-parole du gouvernement d’alors, Abdou Karim Fofana, figure la fourniture de fusils d’assaut, pistolets semi-automatiques, munitions et autres équipements. Chiffré à 45 millions de francs cfa à l’éclatement de ce dossier ficelé dans les arcanes du pouvoir, ce deal présumé venait de renseigner sur la place du «made in Israël» dans l’arsenal militaire sénégalais. Les intérêts stratégiques du Sénégal dans ses relations diplomatiques avec le pays de Netanyahou ne se sont pas manifestés uniquement à la lumière des révélations de l’enquête menée par le consortium Organized crime and corruption reporting project (Occrp) en 2022. Un an plus tard, précisément les 26 et 27 octobre 2023, la tenue, à Dakar, de la deuxième édition du Forum Africa air force organisée par l’armée de l’air sénégalaise va témoigner de cet impératif besoin du génie israélien. Dans les coulisses de cette rencontre, ayant réuni des leaders de l’industrie aérospatiale et des autorités militaires venues de divers horizons, la silhouette d’un homme d’affaires n’était pas à présenter. Magnat de l’armement, Gaby Peretz, un des fournisseurs des Forces de défense et de sécurité, avait tenu le haut de cette affiche placée sous le thème «Adapter les capacités de l’armée de l’air et le déploiement des drones pour lutter contre les conflits modernes». Suffisant pour représenter la force de la diplomatie militaire de Tel-Aviv dans cet événement, conduite par celui que le quotidien britannique «The Gardian» définit comme ancien agent du Mossad.
Falilou MBALLO