ECOUTEZ IRADIO

audio element.

BESBI LE JOUR

BES BI MAGAZINE

mardi, mai 27, 2025
EmediaSN
  • Accueil
  • ACTUALITÉS
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • INTERNATIONAL
  • CULTURE
  • PEOPLE
  • SOCIETE
  • SPORTS
  • TOP VIDÉOS
  • PRÉSIDENTIELLE 2024
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
EmediaSN
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
Accueil ACTUALITÉS

DOSSIER ISMAILA MADIOR FALL – JUSTICE, RESPONSABILITÉ ET PRIVILÈGE / Deux poids, deux mesures : quand l’accusateur croupit en prison et le ministre accusé reste chez lui.

1 jour ago
dans ACTUALITÉS, JUSTICE, POLITIQUE
0
DOSSIER ISMAILA MADIOR FALL – JUSTICE, RESPONSABILITÉ ET PRIVILÈGE / Deux poids, deux mesures : quand l’accusateur croupit en prison et le ministre accusé reste chez lui.
1.5k
VUES
Partager sur FacebokPartager sur TwiterPartager sur Whatsapp

Dans une démocratie digne de ce nom, les charges qui pèsent sur un ancien ministre de la Justice devraient entraîner une réponse judiciaire exemplaire. Et pourtant, alors qu’Ismaïla Madior Fall, soupçonné de corruption, de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux, se voit simplement assigné à résidence sous bracelet électronique, ses accusateurs à savoir, Cheikh Guèye et Mohamed Anas El Bachir Wane sont envoyés directement en prison. Le plus troublant ? L’ancien ministre aurait commis ces actes présumés alors qu’il était en exercice, chargé de faire respecter la loi. Ce traitement inégal, choquant, soulève une question grave : la justice sénégalaise protège-t-elle encore ses puissants au détriment de ses principes ?

Il y’a quelques jours quand Cheikh Guèye et Mohamed Anas El Bachir Wane, respectivement l’un des plaignants et l’ex-directeur des Constructions du ministère de la Justice, ont été placés sous mandat de dépôt, Ismaïla Madior Fall se voyait, sous doute, déjà en prison. Pourtant à l’arrivé, l’ancien des affaires étrangères est rentré chez lui, bracelet électronique au pied. C’est devant de telles situations qu’on se rend compte qu’il y a des moments où le fonctionnement de la justice révèle non seulement ses failles, mais son visage. Ce que nous donne à voir l’affaire opposant Cheikh Guèye à Ismaïla Madior Fall est bien plus qu’un simple feuilleton judiciaire : c’est un miroir cruel tendu à la République sénégalaise, un révélateur brutal de la manière dont le pouvoir continue d’immuniser certains visages, au mépris de l’égalité de tous devant la loi.

L’ancien ministre de la Justice, professeur de droit, artisan de réformes institutionnelles sous le régime précédent, est aujourd’hui rattrapé par un faisceau de charges extrêmement graves : corruption sur des opérations foncières, détournement de fonds publics, blanchiment, concussion, escroquerie, extorsion, prise illégale d’intérêts et association de malfaiteurs. L’accumulation est inédite. Pourtant, à l’issue de son audition par la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice, ce n’est ni la détention préventive, ni la mise à l’écart immédiate du circuit politique qu’il subit. Non. C’est un bracelet électronique, posé délicatement autour de la cheville, et une assignation à résidence… dans le confort de son domicile.

Dans le même dossier, Cheikh Guèye, le dénonciateur, est arrêté, inculpé, déféré et emprisonné dans des conditions autrement plus brutales. Son tort ? Avoir osé faire éclater une vérité dérangeante. Il est aujourd’hui poursuivi pour escroquerie, corruption et association de malfaiteurs. Peut-être est-il coupable. Peut-être est-il manipulé. Mais en l’état, il reste un justiciable présumé innocent, comme Ismaïla Madior Fall. Pourtant, la balance judiciaire a déjà penché. Et ce n’est pas vers la justice, mais vers l’indulgence pour les puissants.

L’inversion des responsabilités

Le plus inquiétant dans cette affaire n’est pas seulement le contraste des mesures privatives de liberté. C’est le renversement total des logiques de responsabilité publique. Ismaïla Madior Fall n’est pas un citoyen ordinaire. Il n’est pas même un haut fonctionnaire. Il est un ancien ministre de la Justice. Celui qui signait les nominations des procureurs, validait les décisions du parquet, s’érigeait en garant de la légalité républicaine. Ce qui lui est reproché ne date pas de sa retraite ou de sa vie privée. Cela aurait eu lieu pendant qu’il était en fonction. C’est-à-dire au moment où il avait en main tous les instruments de contrôle, de régulation, de moralité.

Dans un État qui se respecte, la commission d’un délit par un haut responsable public ne constitue pas une circonstance atténuante. Elle est une circonstance aggravante. Car le pouvoir n’est pas un passe-droit. Il est une charge, un mandat, un devoir. Et sa trahison est bien plus grave que celle d’un simple citoyen. Un ministre voleur vaut bien plus qu’un voleur de poules. Il détruit la confiance dans l’État.

Mais cette évidence semble s’être évaporée dans l’esprit de certains juges, trop prompts à s’émouvoir du statut de l’accusé, trop lents à s’indigner de la gravité institutionnelle du soupçon.

La justice dans les habits du privilège

Au lieu d’un sursaut éthique, ce dossier illustre un glissement dangereux : celui d’une justice qui, sous couvert de modernité, reproduit les vieux schémas d’une société hiérarchisée. Le bracelet électronique n’est pas une innovation ici.

Il est une ruse symbolique, un cache-misère, une manière de dire : « Regardez, nous sanctionnons », tout en évitant l’essentiel. Car la véritable justice ne consiste pas à punir mollement les puissants et brutalement les faibles. Elle consiste à appliquer la même rigueur à tous. À commencer par ceux qui ont trahi une fonction publique. Et cette justice-là, dans ce dossier, est totalement absente.

Un précédent lourd de conséquences

Ce traitement différencié ne sera pas sans effets. Il installe un précédent toxique : celui d’un ancien ministre soupçonné de crimes économiques majeurs traité avec plus de ménagement qu’un accusateur administratif. C’est un signal terrible envoyé à tous les autres citoyens. Pourquoi dénoncer, si l’on finit en prison ? Pourquoi respecter la loi, si ceux qui l’écrivent et la garantissent peuvent la bafouer en toute impunité ?

Ceux qui ont voulu faire de cette affaire un exemple risquent d’y réussir, mais à rebours : elle deviendra l’archétype de ce qu’il ne faut plus jamais permettre. Elle restera comme le dossier d’un reniement de principes, le moment où la justice a choisi le statut plutôt que la vérité.

Une exigence démocratique

Il ne s’agit pas ici d’un débat technique. Il s’agit d’un choix de société. Voulons-nous d’un Sénégal où les fonctions protègent les trahisons ? Où l’exemplarité publique est optionnelle ? Où les ministres accusés de corruption rentrent chez eux sous surveillance molle, pendant que les lanceurs d’alerte dorment en prison ?

Ce n’est pas une affaire privée. C’est une affaire d’État. Et c’est à la société toute entière de se lever, de poser les bonnes questions, d’exiger un traitement équitable. Pas pour Cheikh Guèye ou pour Ismaïla Madior Fall. Mais pour que plus jamais un ministre soupçonné de détournement en pleine fonction ne soit traité comme un citoyen au-dessus de la loi. Parce qu’en République, il ne peut y avoir d’impunité dorée. Et surtout pas au sommet de l’État.

Les Échos

PARTAGE204Tweet128Send
Post précédent

Lutte contre le paludisme : lancement de la campagne de distribution de masse de moustiquaires imprégnées à Toubacouta (Nyassia)

Prochain article

Effondrement d’un immeuble à Touba : cinq mesures fortes du gouvernement pour renforcer le contrôle des chantiers

En rapportDes postes

IMG 20250527 WA0174
A L'INSTANT

Yoff : Domou Sénégal inaugure les nouveaux aménagements de la néonatalogie au Centre de santé Philippe Maguilen Senghor

par EMEDIA
27/05/2025
1.5k
IMG 20250527 WA0210
A L'INSTANT

Effondrement partiel d’un immeuble à Touba : le procureur de Diourbel rassure que justice sera rendue

par EMEDIA
27/05/2025
1.4k
IMG 20250527 WA0204
A L'INSTANT

Kaffrine : Colère des Jakartamen face aux lenteurs administratives et arrestations

par EMEDIA
27/05/2025
1.5k
InCollage 20250527 142741616
A L'INSTANT

CRD sur la filière anacarde à Ziguinchor : Serigne Gueye Diop fixe un objectif d’au moins 50 % de transformation locale d’ici cinq ans

par EMEDIA
27/05/2025
1.5k
Prochain article
FB IMG 1748262980527

Effondrement d'un immeuble à Touba : cinq mesures fortes du gouvernement pour renforcer le contrôle des chantiers

IMG 20250526 WA0170

Lycée ex-CEM1 de Dahra : 76 élèves primés lors de la journée de clôture des activités du gouvernement scolaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

BES BI LE JOUR

Politique

DOSSIER ISMAILA MADIOR FALL – JUSTICE, RESPONSABILITÉ ET PRIVILÈGE / Deux poids, deux mesures : quand l’accusateur croupit en prison et le ministre accusé reste chez lui.
ACTUALITÉS

DOSSIER ISMAILA MADIOR FALL – JUSTICE, RESPONSABILITÉ ET PRIVILÈGE / Deux poids, deux mesures : quand l’accusateur croupit en prison et le ministre accusé reste chez lui.

par emedia
26/05/2025
0
1.5k

En savoir plusDetails
IMG 20250524 WA0114
A L'INSTANT

Le PSD JANT/BI répond présent à l’appel au dialogue national lancé par le Président de la république

par EMEDIA
25/05/2025
0
1.4k

En savoir plusDetails
FB IMG 1748124420365
A L'INSTANT

Le Parti socialiste trace sa feuille de route pour la relance de ses activités et confirme sa participation au Dialogue politique national

par EMEDIA
24/05/2025
0
1.5k

En savoir plusDetails

ECOUTER IRADIO


audio element.
EmediaSN

Copyright © 2023 Emedia

Plan du site

  • ACCUEIL
  • ACTUALITÉS
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIETE

Suivez Nous

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

Pas de résultat
Afficher tous les résultats
  • Accueil
  • ACTUALITÉS
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • INTERNATIONAL
  • CULTURE
  • PEOPLE
  • SOCIETE
  • SPORTS
  • TOP VIDÉOS
  • PRÉSIDENTIELLE 2024

Copyright © 2023 Emedia