Depuis quelques jours, un produit en provenance de la Casamance appelé «Tababa», «Boro» ou Borobor, «Nokoss», «khandjénou» ou encore «garab» a refait surface. Etant à l’origine utilisé pour des raisons médicales, mais aussi dans le traitement de la stérilité, ce mélange de substance est désormais utilisé par les femmes comme un stimulant sexuel. Une utilisation aux lourdes conséquences puisqu’au-delà des problèmes de santé qu’il peut causer aux femmes, ces dernières en deviennent accros. Une vraie drogue vaginale… Dans le sud notamment, le tababa, réputé «donneur de plaisir sexuels» provoquent des divorces. Des époux en pleurent, des épouses ne peuvent plus s’en passer. Des agents communautaires alertent sur des cas de cancer du col de l’utérus. Bess Bi Le Jour est allé à la découverte de cette drogue d’u nouveau genre.
2e mari des femmes, le «tababa», une cause de divorce
Au Sénégal, l’intimité des femmes est un sujet tabou. On n’en parle pas en public. Mais dernièrement, la dame Fatou Cissé d’origine casamançaise, qui est la présidente de «badjenou gokh» de Ziguinchor, a brisé les barrières en levant le voile sur un produit aphrodisiaque que les femmes utilisent et qui, selon elle, est lourd de conséquences. Cette femme qui porte la voix des hommes de sa contrée, révèle que ce produit appelé «tababa», un mélange de substances nocives dont du «khémé», du yamba, de la cocaïne et d’autres mélanges, est en train de gâcher la vie de beaucoup de femmes en Casamance. À en croire Fatou Cissé, cette drogue vaginale a causé beaucoup de divorces dans cette contrée, car beaucoup de femmes ne respectent plus leurs maris à cause de ce produit-là, qualifiant le «tababa» de «deuxième mari», pour le plaisir sexuel qu’il peut procurer.
Ndèye Anna NDIAYE