Des témoignages renversants qui font froid dans le dos. On a juste l’impression qu’elles prennent leur vagin pour une cuisine ou une poubelle. Et pour en savoir plus, des sources originaires de la Casamance révèlent que ce produit aphrodisiaque se vend en poudre (comme le henné) ou en pâte solide noire dans un sachet qui coûte 50 francs au village et 100 francs chez les revendeurs en Casamance. Mais à Dakar, on le vend, en général, à 200 francs. Mamy Bayo révèle que les femmes l’utilisaient dans le cadre de traitement de la stérilité, de règles douloureuses, de la constipation, de plaies infectieuses, de douleurs dentaires, de fièvre, d’œdèmes. En revanche, d’autres l’utilisent comme stimulant sexuel, mais tient-elle à préciser, il y a des effets secondaires qui accompagnent l’utilisation du «tababa», notamment les vomissements, la diarrhée, des vertiges. Seulement, précisent-elle, les effets secondaires ne durent pas, mais il y a de gros risques sanitaires dans l’utilisation de ce produit qui, non seulement peut fragiliser le dispositif de reproduction de la femme, causer le cancer du col de l’utérus, des cervicites, des irritations vaginales, une fistule, s’il y a un accouchement difficile…, parce que justement, les femmes prennent une petite pincée de cette poudre pour l’introduire dans leur vagin. «Quand tu le mets, tu peux aller te coucher pour contrôler les effets secondaires pendant 10 à 20 minutes, ce après quoi la femme peut se nettoyer», témoigne une dame.
Nd. A. NDIAYE