L’usurpation d’identité est un délit grave qui peut avoir des conséquences dévastatrices pour les victimes. Au Sénégal, comme dans de nombreux pays, l’infraction est réprimée par la loi, mais reste un défi croissant dans un monde de plus en plus connecté et numérisé. En février 2022, un réseau de trafic de faux documents qui tenait un registre de naissance parallèle depuis 2018 avait été démantelé dans la commune de Rufisque-Est par la police. Le présumé cerveau, le chef du bureau des registres, et des agents confectionnaient de faux extraits de naissance au profit de personnes de nationalités étrangères.
Au Sénégal, au-delà de la non déclaration à la naissance dont sont victimes des milliers d’enfants, l’usurpation d’identité est également une réalité dramatique. Pour y faire face, les autorités sénégalaises se sont lancées dans un processus de numérisation de l’état civil. Un dispositif pour sauvegarder et sécuriser les données, mais aussi pour éradiquer la fraude. La digitalisation des registres consiste, en effet, à scanner les actes d’état civil contenus dans les registres et à les stocker dans une base de données.
Ndèye Anna NDIAYE