L’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM) a présenté, jeudi à Ziguinchor, un ambitieux projet de dragage du chenal du fleuve Casamance, de désenclavement fluvio-maritime et de construction de ports de pêche modernes. Estimé à 42,9 milliards de francs CFA, ce programme vise à valoriser durablement le potentiel du fleuve tout en renforçant les compétences locales, selon Alsény Bangoura, adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé du développement.
Ce projet comprend notamment le dragage et le balisage du chenal, la construction de deux ports de pêche modernes à Elinkine et à Kafountine, ainsi que la création d’un centre de formation aux métiers de la mer. « Le développement durable de la Casamance passe par la valorisation de ses ressources hydriques et halieutiques », a souligné M. Bangoura.
Pour Maguéye Guéye, directeur de projets à l’ANAM, cette rencontre marque une étape importante dans la conception du programme. Elle permet, selon lui, d’échanger avec les acteurs locaux afin d’adapter les différentes composantes du projet aux réalités du terrain. « L’objectif est de favoriser un développement économique et social durable de la Casamance à travers la valorisation du fleuve et la modernisation des infrastructures maritimes », a-t-il précisé.
Le chef de la circonscription maritime sud de l’ANAM, Mamadou Moustapha Ndiaye, a de son côté insisté sur l’urgence du dragage du fleuve Casamance. Il a rappelé que la profondeur du chenal est passée de 7,5 à 4,6 mètres en raison de la sédimentation, ce qui compromet la navigation. Il a également pointé la vétusté des infrastructures portuaires et le manque de formation qualifiante dans les métiers de la mer, des défis que ce projet ambitionne de relever pour redynamiser la région.
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