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Editorial : Ecarter la médiocrité

41 minutes ago
dans A L'INSTANT, ACTUALITÉS, IDÉES ET OPINIONS
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Le Sénégal se donne l’impression de vivre dans une certaine tranquillité intérieure. Il n’a pas tort. En revanche, cette attitude inquiète ou suscite des interrogations quand on convoque la conjoncture environnante.

Le pays peut-il se soustraire du «cercle de feu» et de «l’arc de crise» qui l’entourent ? A-t-il les moyens d’ériger un bouclier pour se protéger d’éventuels assauts ? A nos frontières orientales bruissent des bottes et des cliquetis de baïonnettes impossibles, pour le moment, à identifier dans le but de cerner et de circonscrire avec précision les menaces. Elles sont réelles toutefois.

De ce fait, aider le voisin à éteindre son incendie c’est déjà empêcher l’extension du feu. Autant surveiller et rester vigilant en ne quittant pas des yeux le «lait qui bout…» Vue de Dakar, cette tension paraît lointaine, donc insignifiante parce que périphérique. Son importance ne pointe pas dans les premières loges de l’échelle des préoccupations.

D’une certaine manière, ce qui se passe «là-bas» a un si faible écho qu’il ne perturbe pas le sommeil des Sénégalais. Fatale erreur. Chaque jour nous apporte son lot d’enseignements qui devraient inspirer nos actes et nos conduites.

Le «vivre ensemble» est prôné. Hélas, il est mal vécu. Puisque chacun considère que «l’enfer c’est les autres» ! Une telle indifférence, au demeurant naïve, puérile et suicidaire, imprègne les esprits qui s’en détournent non sans malice pour privilégier les préoccupations domestiques.

Pas un jour ne passe sans son lot de frustration, de réclamations, de revendications, de bravades et même de chantages ! En un mot, les colères fusent et se diffusent. Les impatiences enflent. Dans une relative discrétion, les pouvoirs publics s’activent. Ils optent pour une démarche feutrée quand leurs vis-à-vis s’épanchent dans les médias pour que «nul n’en ignore».

Ce coup classique traduit une continuité dans les rapports d’adversité avec le risque, en grossissant, de se transformer en hostilité à l’égard du nouveau pouvoir. Est-il outillé et préparé à faire face à la montée des furies ? On appréciera à l’exercice du pouvoir dans sa froideur. Mis à l’épreuve, il déroulera sa méthode d’approche des délicates problématiques et surtout montrer son habileté à surmonter les écueils et les obstacles sans «perdre son âme».

Pour autant, pas d’esquive qui vaille devant les problèmes qui s’accumulent ! Pas plus que l’usage avec excès de l’exutoire souvent à la portée des politiques qui y ont recours faute de solution.

Les remous à la tête de l’exécutif relèvent de quel ordre de perception ? Si certains y voient une subtile manœuvre, d’autres les appréhendent avec gravité. Tous se prennent de passion pour la situation actuelle, figée, non sans crainte d’ailleurs, dans un raidissement qui pourrait réchauffer le front social.

Par les temps qui courent, le monde agricole s’apitoie sur son sort lié étroitement à l’équation de l’arachide dont la commercialisation se heurte à des lenteurs et à un manque notoire de clarté dans la fixation du prix au producteur. Le barème de l’année dernière est reconduit : 305 francs le kilogramme !

Fureur puis perplexité des paysans et de leurs organisations faîtières qui s’étonnent que la mesure, qui n’a pas fait l’objet d’une concertation entre acteurs de la filière, ait occulté la hausse des intrants : engrais, semences, matériels, entre autres… Le pari consiste à pacifier ce front avant une éventuelle agrégation par instinct des forces sociales à l’affût.

Les populations aussi sont aux aguets avec un pouvoir d’achat affaibli et un renchérissement des prix des produits de première nécessité. Cela crée une autre atmosphère propice à un enchaînement de crises. Des maux qui se prennent pour … des remèdes ! Prudence.

Puisque des forces politiques de l’opposition sont, à leur tour, en embuscade. Elles guettent des opportunités d’élargir les failles du pouvoir en béance pour s’engouffrer dans la brèche et tenter de lui infliger un fatal coup. Les oscillations actuelles perturbent le jeu qui manque de clarté. Sous ce rapport, elles embrouillent même les itinéraires.

Il faut bien en avoir conscience, les sources de fragilité se multiplient, aggravées par un horizon économique encore brumeux. Aucune éclaircie en vue dans l’industrie qui s’embourbe dans la vétusté et vit mal un immobilisme pernicieux. Les détenteurs de capitaux s’abstiennent d’investir faute de lisibilité et de défaut de compétitivité du marché sénégalais jugé onéreux comparé à l’industrie ivoirienne ou béninoise.

Les coûts des facteurs de production, principalement l’énergie, restent dissuasifs quand bien même le Sénégal est à la fois un pays gazier et pétrolier. Ce paradoxe suscite des interrogations. Quant au parc bancaire, il s’est beaucoup étoffé. Néanmoins, les banques ainsi que les établissements financiers se concurrencent sur des segments saturés, délaissant des créneaux qu’ils désertent ostensiblement comme s’ils s’étaient entendus pour s’éloigner du «fruit défendu», qui, de surcroît, ne les fascine guère.

Sommes-nous un peuple lié par fidélité à ce pays vanté et célébré ? Sûrement. Au-delà des clivages, quels bien communs avons-nous en partage et sur lesquels un consensus s’impose à tous ? L’amour du pays en est un. Tous s’accordent pour l’aimer «jusqu’aux larmes», aurait dit feu Président Lamine Guèye.

En outre le Sénégal dégage un charme qui constitue en soi une force d’attraction incomparable. Sa stabilité et son capital humain le prédisposent à jouer dans «la cour des grands» dès lors que l’économiste El Hadji Ibrahima Sall considère que par son ouverture, réelle, le «Sénégal se doit d’être dans le temps du monde ».

Le pays a donc des intérêts et des valeurs. Sont-ils conciliables ? Défendre les premiers ne s’oppose nullement à brandir les secondes.  Cela s’appelle du réalisme. C’est ce même réalisme qui a poussé les hauts cadres de l’administration de l’économie et de finances à explorer une profonde révision de nos marqueurs de progression. En croisant les savoirs et les savoir-faire, ils sont parvenus à amorcer la refonte du PIB en intégrant de nouvelles données pour «mieux refléter la réalité» et «représenter l’inflation et les volumes».

L’année de référence se rapproche pour coller à une réalité en perpétuel mouvement. Elle intègre des indicateurs déjà révisés. On cerne mieux le poids des secteurs, l’apport des habitants, la dette et les déficits en proportion du PIB. Tous ces facteurs agrégés, redéfinissent la «valeur intrinsèque» du Sénégal avec une croissance revue à la hausse et son admission à une nouvelle catégorie de puissance économique qui lui ouvre de fait l’accès à d’autres sources de financement.

Il jouirait d’une crédibilité accrue. Sa dette redeviendrait soutenable par rapport à sa richesse qui incorpore désormais les revenus tirés du pétrole, du gaz, des mines et des terres rares.

Ce patrimoine est certes un cadeau de la providence divine, mais par l’effort nous en faisons bon usage afin de dissiper l’atmosphère de médiocrité qui prévaut à une vaste échelle de la société sénégalaise.

Au juste qu’est-ce que la situation actuelle de crise dit de notre société ? Le repli sur soi est ruineux. Ensuite, la conquête du pouvoir et sa préservation présupposent une osmose avec l’opinion publique plus clairvoyante, possédant un sens élevé du discernement grâce à l’expression plurielle des idées.

Des mondes peuvent diverger et se côtoyer tout en se regardant. La politique doit vider les médiocres et attirer les meilleurs. A ce prix, le Sénégal maintient son statut de respectabilité.


Par Mamadou NDIAYE

Tags: ÉditorialMamadou Ndiaye
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