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Accueil A L'INSTANT

Éditorial : Pâle figure du FMI

6 heures ago
dans A L'INSTANT, ACTUALITÉS, CHRONIQUE
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Des crises financières à répétition secouent l’économie mondiale. Par leurs effets de contagion, elles affectent toutes les régions qui subissent les conséquences avec leurs cohortes de malheurs. Des signes d’épuisement apparaissent. L’exaspération se lit sur tous les visages.

Désemparées, les populations ruminent leurs déceptions après tant d’espoirs d’un futur « meilleur que le présent » qui, hélas, ne bouge ni ne change. Pour peu, elles se croiraient exclues du chemin du bonheur avec un profond sentiment d’apathie et de désillusion. En un mot, le désenchantement…

Cette perte d’illusion percute une réalité faussement embellie. Rien ne vient dès lors consoler ces âmes gagnées par la tristesse. Elles sont au bout du rouleau. Que faire devant un si sombre tableau ? Corriger les déséquilibres ? Restaurer la confiance ? Privilégier l’humain en le plaçant au cœur du progrès ? Retrouver du sens et accomplir des gestes de réelle portée ? Il y a très certainement une cause à ce détachement pernicieux.

À cet égard, chacun peut voir midi à sa porte. Mais le but du « jeu » n’est autre que d’amorcer une nouvelle compréhension de la situation caractérisée par plus d’accaparement des richesses, un appauvrissement affligeant du plus grand nombre, des violences résiduelles camouflées par des soupapes. Celles-ci résisteraient-elles à des pressions élevées ? Pas si sûr.

En revanche, à travers les époques et les circonstances, de nombreuses digues destinées à « contenir » les colères populaires ont cédé. Les hausses de prix, les baisses de revenus, la rareté des produits de consommation courante, les pénuries (réelles ou artificielles), les salaires aléatoires, les emplois précaires, le désœuvrement des adultes, le chômage des jeunes, les « mercato politiques » dans des milieux clos, les surenchères de promesses rythment le quotidien des gens simples.

Les classes moyennes, un moment pressurisées, vivent le même calvaire et grossissent les rangs des vociférations. Le responsable de tous ces maux, le Fonds monétaire international (FMI), idéal coupable, ne fait rien pour se dédouaner et, suprême infamie, s’empêtre dans des difficultés accrues en se mêlant à la gestion des « affaires courantes » de pays happés par le rouleau compresseur de l’Institution.

Du reste, elle est en amont et en aval des politiques d’austérité qu’elle dicte aux États qui la sollicitent. Désormais, le FMI ne s’embarrasse plus de scrupules pour jouer des coudes dans les débats internes au sein du Sud global, la trouvaille nouvelle (mais tout aussi vieille…) qui se substitue sans en donner l’air au concept de tiers-monde, moins valorisant et plus stigmatisant. Ce glissement ne change pas pour autant la réalité des économies assistées. Au contraire.

Jadis, le FMI se montrait discret dans ses missions. Il n’intervenait pas dans les batailles d’opinion. Sa réserve d’alors authentifiait son action d’intervention qui était le plus souvent couronnée par un rapport circonstancié. De nos jours, le Fonds s’affiche ostensiblement, privilégie une communication orchestrée et s’autorise à prendre une part active au remodelage des opinions publiques. Or ces dernières n’ont jamais été dociles.

À sa création en 1944, le Fonds avait pour mission de « veiller à la stabilité du système ». Lequel ? « Libéral », bien évidemment… ! Au gré des évolutions des conjonctures et des cycles économiques, le Fonds tentait de s’ajuster sans y parvenir. Toutefois, il réussissait à aligner les pays du Sud global sur ses propres politiques d’ajustement. La suite est mondialement connue.

À l’origine, son approche complétait la mission de la Banque mondiale, sa « sœur jumelle » qui devait œuvrer à « réduire (et non éliminer) la pauvreté » et ainsi, « accroître la prospérité partagée ». Intentions louables certes. Dans les faits, les deux institutions multilatérales se sont écartées de leur raison d’être en optant pour des moyens de vivre qui les pérennisent. Après tout, elles n’avaient pas vocation à s’éterniser si jamais les objectifs qui leur avaient été assignés venaient à se réaliser.

Se sont-elles montrées enthousiastes à les atteindre ? La pauvreté persiste, s’aggrave et a atteint des proportions renversantes à l’échelle d’une planète plus chaude, plus polluée, menacée par l’élévation du niveau des mers, au point de déséquilibrer les économies protégées, par nécessité, par « une surveillance assidue des politiques de change ». À quoi ressemblerait le monde si la pauvreté était vaincue ? Scénario chimérique ?

La réponse n’est guère évidente mais certains penseurs diraient doctement qu’il est quasi impossible de l’éradiquer. D’où la justification a posteriori de la survivance de la Banque mondiale. Il en est de même du FMI qui jouit d’une totale immunité que rien ne justifie d’ailleurs, pas même l’imputabilité de manifestes erreurs, facilement étayées par des preuves criantes, commises dans certains pays « placés sous son ajustement ».

Au fil des ans et des décennies, le Fonds, plus que la Banque mondiale, a orienté ses agissements dans le Sud global, évitant de se prononcer sur des crises en Espagne, en Grèce, au Portugal, et peut-être même en France et en Italie. Il n’y est pas le bienvenu. Pourtant, ces pays susmentionnés ont connu bien des avatars : dettes colossales, secteurs industriels en net recul, croissance atone, inflation galopante, monnaies chahutées et dévaluées, économies exsangues, dumping fiscal, érosion de souveraineté qui menaçait la cohésion européenne en cours de consolidation.

L’orgueil de ces nations ne s’accommode pas d’une présence du FMI qui dégraderait le prestige et le rang desdits pays. Pour ne citer que le cas de la France, des épisodes saisissants se sont succédé : les sacrifices consentis par les Français en 1958 au retour du Général de Gaulle au pouvoir, le tournant de la rigueur en 1983, ou son éligibilité en 1997 aux critères de Maastricht.

Or le Fonds sait très bien que les dettes européennes restent insoutenables. Malgré tout, il n’y opère pas bruyamment comme il a l’habitude de le faire en Afrique. Chemin faisant, il épouse l’air du temps en publiant des communiqués sèchement libellés, en répondant « point par point » à des rapports reçus des gouvernements, en portant la contradiction aux officiels et surtout en animant des conférences de presse de précision destinées à clarifier « sans ambiguïtés » ses positions de principe. La gloire médiatique prend le dessus. Son représentant dans le pays joue les vedettes au même titre que les remuantes figures de proue de la classe politique, majorité et opposition confondues. Mieux ou pire, la propension du FMI à se focaliser sur les finances publiques des économies du Sud dénote un parti pris qui empêche de « rendre possible ce qui est nécessaire ». L’Afrique : deux milliards d’habitants, 60 % des terres arables, 30 % de pertes de récolte ! Cherchez l’erreur non élucidée depuis… Bretton Woods.

Par Mamadou Ndiaye

Tags: Banque MondialeBreton WoodsFMI
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