Tā-Hā (psl),
Ton sublime visage a jailli dans mon coeur comme une onde sismique illuminant ma vie, et à l’horizon, leurs vies.
Je n’ai jamais cessé de penser à toi, ô pur effluve du Hijaz, convive de nos cœurs, exaltés par ces chœurs enchaînés depuis ces sublimes minarets qui indiquent les voies codifiées des soufis.
Mes sentiments les plus profonds coulent dans mes veines, mon coeur exulte dans cette délectation, s’extirpant de toute laideur, de toute fureur, se revigorant avec une telle douceur, ô bien-aimé (psl), fine rose, socle des grands mystères, en combinaison hermétique.
Mes mains te sont tendues, ô cœur seigneurial, mon sang en ondes fluettes a garni le gîte de ma mémoire, gloire à la haute Majesté, l’Exalté et généreux dispensateur de toute forme d’absolution, qui m’a dressé sur ce chemin où tout est miséricorde, et où tout est pardon.
Ô Nabi Rahma (psl),
Même à tes pires ennemis tu ne leur privas guère de ton corps dans leur sombre désir de t’agresser, leurs durs coups portés sur ta chair ont laissé des empreintes visibles, témoins de ta haute noblesse, ce sublime corps devenu fébrile, marqué par les douleurs à tes derniers jours sur terre. Et d’un visage rayonnant tu transmettais ton sourire, beau comme un glaive aiguisé et pointé au zénith.
Me voici sans voix, me voici sans mot, quand tous les maux qui pouvaient blesser furent extirpés de mes univers, sinueux dans leurs premières randonnées, arborant en permanence béatitude sur tes rives, cet éternel refuge.
Demain ton nom résonnera encore quand tout s’éteindra, le silence sera le domicile obligé de toute la créature devant le Sublime Créateur. Alors, parole te sera donnée, ô père des orphelins, ta demande exaucée et la créature humaine de Adam au dernier né sur terre te célébrera en grandes pompes à la dimension de ton rang, quel qu’était leur rang ! Qu’elle qu’était la fascination d’un être pour son prochain !
Et quand le Tout Puissant prendra la main, volonté de haute rectitude, Il te chantera d’un chant caché dans son livre et dans ta chair, dans ses hauts mystères, il dévoilera le précieux cadeau que tu es, ô père de Za’ra, secrètement gardé dans ses coffres, ni le Lotus des confins, ni Ma’wa, ni Djibril (as) n’y eurent accès. Trésor inaccessible à toute forme de créature, toi, précellence, excepté. Tu as eu le privilège de le voir, de le toucher en exclusivité, d’en être le maître et d’en faire usage à satiété et à ta convenance tel Dieu l’avait décidé avant même l’avènement de ta naissance, toi, l’étoile de la plus grande densité céleste, code des astres.
Mon cœur a décidé de se révéler, ma chair poursuit son aventure, de peur d’être envahie par la raison, nul procès, nul verdict, le chant de la victoire soulevé pour ces guerriers aguerris, jamais spectacle ne fut plus beau, quelle merveille s’est semée sur mes prairies !
Mon corps frémit, plongé dans tant d’arcanes, je crie, secouant mes organes, car la savane a décidé de faire un repli en plissant ses dents. J’ai réveillé cet air si frais dédié à mes bourreaux, mon bonheur m’a englouti dans la raison, celle qui ne m’a jamais quitté
Ô bonheur envahis les et envahis nous
Ô bonheur projette moi sur tes vagues, laisse moi nager dans tes eaux, ô bonheur laisse moi me promener dans tes prairies fécondes
Je te chante et je tremble, ô Hā-Mîm (psl), serviteur des démunis, accepte mon cadeau car il ne peut être dédié qu’à ta noble créature, toi le garant de la grande intercession, la haute académie des savants, le socle des nobles vertus .
Le Hijaz te dit merci, l’univers te dit shukran
Les grains de sable en conclave, ont décidé de te chanter, d’un air minutieusement calculé par la lune, les étoiles jubilent dans cette rotation liturgique sans frénésie
L’amour que je te voue m’a rendu patient, tolérant. Le défilé de tes émissaires dans mon cœur est fréquent au point d’occuper tous mes désirs, les versant à te louer. Mon cœur est devenu une plaine dense, ma sensation est loin de toute errance, la promiscuité dans laquelle vit ce désir m’a projeté vers une haute station, loin de mon imagination
Ne vois-tu pas mon cœur vibrer sans arrêt, dissipant mes chagrins, m’installant dans ce champs, me laissant devenir falun
Ô oiseau amoureux des airs, donne moi ta prochaine destination, ne t’éloigne surtout pas de tes terres, vole bas, reviens, ô oiseau reviens, ta niche est encore chaude, ne brise pas cette inspiration abondante dédiée à Aba Za’ra (psl), qui plébiscite ma plume et excite mon encre, je t’ai chanté par amour, ô maître du Hijaz (psl), heureux de voir ces essences fleurir dans mes espaces
Leurs complaintes se démultiplient, suivant les ailes de ces hirondelles en balade, elles n’agacent guère ces plaines dorées à l’horizon vernies par les ombres que tes lumières ont garnies, gelant le temps.
Jamais nuit ne fut aussi radieuse, jamais lune ne fut aussi généreuse
En ces jours bénis, l’univers vibre au rythme des lettres qui composent ton illustre nom incrusté dans toute âme. Qu’elles sont honorées que l’Exalté ait porté son choix sur elles! Et voilà que les cieux se confessent à la terre sur leur joie immense de n’avoir enregistré aucun conflit de jour comme de nuit à ta naissance. Les profondeurs de la mer ont rayonné ce jour-là de paix, contemplant les accolades entre les pires ennemis de tous les jours.
Le vent n’a dérangé aucune feuille morte à son repos, la chaleur n’a fait couler aucune sueur sur les visages. Ta naissance est le plus grand signe divin que le Seigneur a connecté avec le saint Coran.
Même le chant à toi dédié qui vibre à Kota Kinabalu en ces heures merveilleuses retentit ici à Wack Ngouna, là-bas à Thille Boubacar, à Fayako et partout ailleurs sur cet univers.
Gloire à Dieu, qui, en compagnie de ses anges prient sur toi (psl), en permanence
SHASTY