Dans un entretien accordé au média français Le Parisien, Aliou Cissé s’est épanché sur plusieurs sujets. Evoquant l’aspect des binationaux, l’entraineur des Lions n’a pas caché son rêve de faire mieux que le Maroc et remporter la Coupe du monde.
Éliminé au premier tour pour sa première participation en 2018 puis en huitième de finale en 2022 avec une gifle de l’Angleterre (3-0), Aliou Cissé ne veut pas se rater pour son éventuelle troisième Coupe du monde. Le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal se veut ambitieux et briser le plafond de verre. Le technicien aux dreadlocks veut faire mieux que le Maroc et devenir le premier pays africain à décrocher la Coupe du monde. «Le projet du Sénégal n’est pas un projet de seconde zone. Au-delà d’une CAN (remportée en 2022, ndlr), nous travaillons pour gagner une Coupe du monde. Le Maroc nous a montré qu’une équipe africaine pouvait aller jusqu’en demi-finale. On aspire à devenir la première équipe africaine à remporter la Coupe du monde», a déclaré Cissé sans langue de bois. Pour espérer réaliser cette prophétie, Aliou Cissé et ses hommes devront terminer à la première place de leur groupe de qualification où ils sont en compagnie de la République démocratique du Congo, du Togo, de la Mauritanie, du Soudan et du Soudan du Sud.
L’entraineur des Lions a également évoqué notamment le sujet des binationaux. Comment convaincre des joueurs a priori attirés plutôt par la France de jouer avec les Lions de la Teranga ? « D’abord, nous ne courons derrière personne. Je connais les joueurs, je les vois arriver dans les centres de formation, puis avec l’équipe de France Espoirs. Leur premier choix, je le sais, c’est la France, mais ils ne sont pas non plus fermés au pays de leurs parents. Ils peuvent se dire qu’avec la France ils ne joueront jamais de Coupe du monde, alors qu’avec le Sénégal ils le pourront. Moi-même, j’aurais pu jouer pour la France. Ma sélection m’a appelé quand j’étais joueur du PSG et j’ai d’abord dit que je n’étais pas prêt. Ce qui ne m’a pas empêché d’en être le capitaine et de faire un quart de Coupe du monde plus tard. Il faut y aller doucement. Les joueurs ont besoin de bien réfléchir. Et surtout, ils ne connaissent pas le continent africain…C’est important, de les laisser venir d’eux-mêmes, de les inviter à venir, voir ce qui se passe en Afrique. Et quand ils viennent, ils tombent amoureux !», assure Cissé.
Lamine Mandiang DIEDHIOU