Le Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a exprimé sa « profonde consternation » après deux accidents mortels survenus en l’espace de trois jours, illustrant une fois de plus les défaillances persistantes en matière de sécurité routière au Sénégal.
Le premier drame s’est produit le samedi 3 mai, vers 9 heures du matin, à une dizaine de kilomètres de Vélingara, dans la région de Kolda. Un minicar transportant des élèves en sortie pédagogique vers une ferme agricole à Saré Thialy a violemment percuté un camion alors qu’il tentait d’éviter un âne errant. Le choc a fait 31 victimes, dont deux morts et 29 blessés. Le véhicule, prévu pour 19 places, transportait 12 passagers de plus que sa capacité autorisée.
Trois jours plus tard, le lundi 5 mai aux alentours de 16 heures, un autre accident est survenu à 3 kilomètres de Bakel. Un minibus ramenant des pèlerins du Daaka de Médina Gounass s’est renversé, faisant quatre morts – dont trois sur place et une à l’hôpital – et dix blessés, dont cinq dans un état grave.
Face à ces tragédies, le Ministre des Infrastructures, Yankoba Diémé, a présenté ses condoléances aux familles des victimes au nom du Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. Il a également adressé ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.
Le ministère appelle à une prise de conscience collective, dénonçant notamment le non-respect du code de la route, le transport en surnombre et le manque de vigilance des conducteurs. Il a aussi rappelé que les propriétaires d’animaux errants peuvent être tenus civilement et pénalement responsables en cas d’accident.
Dans un effort pour endiguer l’insécurité routière, le ministre a instruit l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) d’intensifier ses campagnes de sensibilisation, particulièrement dans les zones à forte affluence. Il a également demandé l’accélération du déploiement des brigades mixtes de contrôle et de sanction, en collaboration avec les forces de sécurité.
La Direction générale des Transports routiers a, quant à elle, été sommée de finaliser les décrets d’application du nouveau Code de la route, dans la continuité des recommandations issues des États généraux des Transports publics.
Malgré les efforts engagés – modernisation du parc automobile, renforcement des contrôles, campagnes de sensibilisation – le gouvernement reconnaît que les dispositifs institutionnels ne suffisent pas sans un changement profond des comportements.
« La sécurité routière est l’affaire de tous », martèle le ministère. Un appel à la mobilisation générale est lancé pour enrayer l’hécatombe sur les routes du pays.
Emedia