La commune de Tendouck, dans le département de Bignona, a vibré ce week-end au rythme de la première édition du Festival de Djirkytang. Cette initiative, portée par les habitants du quartier éponyme, a mis en lumière les traditions et pratiques culturelles Diola dans toute leur richesse et leur authenticité.

Présent à l’événement, le maire de la commune de Mangagoulack et directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation de la Grande Muraille Verte, Dr Sekouna Diatta, a salué l’organisation de cette manifestation culturelle. Il a félicité les initiateurs, notamment le président du comité d’organisation, Théophile Diémé, pour leur engagement à valoriser le patrimoine local.
« En mettant en valeur les pratiques Diola, ce festival permet de renforcer l’identité culturelle de notre peuple. C’est un acte fort que nous soutenons pleinement », a déclaré le maire. Il a également souligné que la culture est une compétence transférée aux collectivités, mais que les habitants ont su prendre l’initiative là où l’institution publique n’a pas toujours pu intervenir.
Le festival a permis une redécouverte des objets et outils traditionnels utilisés jadis, notamment par les anciennes générations. Une exposition a été organisée à cet effet, offrant aux plus jeunes l’occasion d’en apprendre davantage sur leur héritage. Dr Sekouna Diatta a notamment évoqué une scène de traversée en pirogue qu’il n’avait plus vue depuis l’école primaire : « Même un de mes invités de plus de 50 ans m’a confié que c’était la première fois qu’il assistait à une telle scène. »

Au-delà de la culture, cette initiative a également permis de faire le lien entre identité culturelle et protection de l’environnement. Le maire a rappelé que « jadis, les communautés vivaient en harmonie avec la nature. Aujourd’hui, valoriser notre culture, c’est aussi envoyer un message fort sur la nécessité de préserver notre environnement ».
Les objets exposés, souvent fabriqués à partir de matières végétales, illustrent selon lui l’interdépendance entre culture et nature. « Si nous voulons pérenniser notre culture, nous devons aussi préserver la nature. C’est en protégeant notre environnement que nous garantirons la survie de ces pratiques traditionnelles. »
Enfin, Dr Sekouna Diatta a salué le rôle de la diaspora de Mangagoulack qui, grâce aux nouvelles technologies, a pu suivre et soutenir l’événement à distance, contribuant ainsi à faire rayonner la culture Diola au-delà des frontières du Sénégal.




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