Lors de la cérémonie de prestation de serment des membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena), le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara a, dans son allocution, souligné que le système électoral sénégalais est fiable pour avoir garanti deux alternances démocratique. Il n’a pas beaucoup attendu pour enregistrer une réplique. C’est celle du président du Grand Parti, El Hadji Malick Gakou, candidat déclaré à la présidentielle du 25 février 2024. Dans un entretien exclusif accordé aux rédactions du Groupe Emedia, il souligne avec force qu’il y a
« une différence entre le processus électoral et le vote des Sénégalais. C’est vrai que malgré les contestations, il y a eu des alternances au Sénégal. Mais nous cherchons à être un Etat démocratique. Et un Etat démocratique, c’est un Etat où, quand on tient des élections, deux heures après le scrutin, on donne les résultats. Et des résultats incontestables ». Mais au Sénégal, se désole-t-il, « ce n’est pas encore le cas. Toutes les élections sont contestées ». Aujourd’hui, d’ailleurs, poursuit Malick Gakou, « la nomination des membres de la Cena constitue le lit de futures contestations de cette élection ».
Toutefois, le leader du Grand parti croit dur comme fer que les populations vont aller voter. « Et je suis persuadé que, cette fois aussi, quelles que soient les arguties que le pouvoir va utiliser, les Sénégalais vont sortir massivement et voter pour le changement puisque c’est la volonté des populations de créer la rupture et les réformes à travers lesquelles nous allons engager le changement de moteur d’un développement socio-économique », conclut-il.
M. THIOBANE