Le Sénégal est toujours dans l’attente d’un nouveau gouvernement. Investi depuis le 2 avril, Bassirou Diomaye Faye a procédé le même jour à la nomination de Ousmane Sonko comme Premier ministre ainsi qu’à la désignation de Marie Teuw Niane, nommé ministre, Directeur de cabinet du Président. Mais la liste définitive du gouvernement reste encore méconnue du grand public. Une procédure d’enquête de moralité serait, selon une source proche des nouvelles autorités, à l’origine de ce retard observé pour la composition du tout premier gouvernement de Sonko. Une procédure qui rassure les populations.
“Nous ne sommes pas pressés de voir le nouveau gouvernement parce que si on se réfère aux différents gouvernements de son prédécesseur, Macky Sall, c’était vraiment catastrophique pour moi. Il avait nommé 17 ministres en 2019 qui n’ont servi à rien. La nomination des ministres doit s’opérer avec rigueur puisque nous voulons du changement donc c’est normal qu’ils prennent du temps pour constituer un gouvernement et nous avons confiance en eux”, déclare Aly Seye Faye. L’étudiant de poursuivre pour dire que cette lenteur témoigne de la volonté du président de faire progresser le pays car, estime-t-il “ les ministres seront désignés à partir de leur compétence et non pas par le biais de l’amitié ou d’une quelconque relation”.
Mame Bara Mbacké, quant à lui, soutient qu’il faut comprendre que c’est tout un régime qui a été changé. “Nous avons élu un jeune président qui est venu avec des promesses donc ce n’est pas nécessaire de se presser pour la constitution du gouvernement. Ils ont choisi de faire au préalable une enquête de moralité parce qu’un ministre est une lourde responsabilité d’où l’importance de faire des recherches sur la personne que l’on souhaite choisir pour occuper une fonction. L’essentiel c’est qu’ils nous proposent des ministres compétents dans leur domaine d’exécution.
même point de vue pour le jeune étudiant en mathématiques, Mouhamadou Badji. Selon lui, il s’est passé beaucoup de choses dans le régime précédent. “Ils sont encore dans le temps vu la situation qui a précédé leur venue je pense que nous devons leur donner un peu temps pour qu’ils puissent nous proposer quelque chose de concret”, explique-t-il.
Arame Fall Ndao