Les professionnels de l’information et de la communication ont répondu, ce vendredi, à l’appel de la Coordination des associations de presses (Cap) devant la 7TV. Face à l’agression odieuse de Maïmouna Ndour Faye, les journalistes ont dénoncé ces actes d’intimidation et exigé des autorités compétentes que la lumière soit faite sur cette affaire.
Ils ne décolèrent pas. Les journalistes et techniciens des médias ont pris d’assaut les locaux de 7TV, dans l’après-midi d’hier, après l’agression contre Maïmouna Ndour Faye. T- shirts noirs, pancartes à l’effigie de la journaliste, ils ont répondu à l’appel de la Coordination des associations de presse (Cap). Visages fermés et tristes avec cet acte ignoble, les journalistes refusent de céder à la peur et à l’intimidation. «Non à l’intimidation policière ! Non à l’intimidation des politiques ! Non à l’intimidation des militants», entonne, en chœur, la marée humaine. Le porte- parole de la Cap, Ibrahima Lisa Faye, tout de noir vêtu, en symbole de la tristesse, hausse le ton : «Nous interpellons les
autorités pour qu’elles fassent la lumière sur cette agression odieuse. Ils ont l’obligation et le devoir de protéger les journalistes. Nous allons continuer de faire notre travail, n’en déplaise aux politiques».
Une des doyennes de la presse, Diatou Cissé, encourage la jeune génération à rester debout. «Ça ne passera pas. Nous journalistes continuerons de faire notre devoir. Maïmouna s’est battue toute seule, elle est source de persévérance. Il faut le dire, l’agresseur a voulu lui ôter la vie», s’est offusquée l’ancienne secrétaire générale du Synpics.
L’actuel patron du Synpics, Bamba Kassé, fustige ces agressions répétitives contre les journalistes. «Cette situation atteste de la passivité des autorités car la consœur du site Seneweb, Absa Hanne a été agressée par les forces de l’ordre et de défense, et malgré la plainte de la victime, rien n’est encore fait. Pour ce cas, nous avons les identités du policier, des vidéos et autres preuves mais l’autorité n’a encore rien fait. En guise d’exemple, nous voulons que l’autorité fasse le nécessaire», a dit Bamba Kassé très en colère.
Maxime DIASSY