L’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba et plusieurs membres de sa famille se trouvent désormais en exil à Luanda, en Angola. Leur arrivée, confirmée ce vendredi 16 mai par la présidence angolaise, intervient à la suite d’une médiation discrète mais efficace menée par João Lourenço, président en exercice de l’Union africaine.
C’est à bord d’un vol spécial affrété par le gouvernement angolais que la famille Bongo a quitté Libreville jeudi soir. À son bord : Ali Bongo lui-même, son épouse Sylvia Bongo, ainsi que leur fils Noureddine, tous arrivés dans la capitale angolaise dans la nuit.
Cette relocalisation marque un tournant dans la crise politique gabonaise, née du coup d’État militaire du 30 août 2023, qui a mis fin à 14 années de pouvoir d’Ali Bongo. Depuis, l’ex-chef de l’État vivait en résidence surveillée à Libreville. Sylvia Bongo et leur fils Noureddine avaient quant à eux été placés en détention avant d’être transférés, il y a quelques semaines, en résidence surveillée, à la suite de l’intervention du président Lourenço.
La médiation angolaise s’est intensifiée après la visite du chef de l’État angolais à Libreville, où il a personnellement rencontré Ali Bongo. Cette rencontre a visiblement débloqué la situation, ouvrant la voie à un exil négocié de la famille présidentielle.
C’est par une publication officielle sur les réseaux sociaux de la Présidence de la République d’Angola que de nombreux Gabonais ont appris ce matin que leur ancien président ne se trouvait plus sur le territoire national.
Ce départ vers Luanda ouvre un nouveau chapitre pour Ali Bongo, désormais exilé politique sur le continent africain. Pour João Lourenço, il s’agit d’un succès diplomatique notable, dans un contexte régional toujours fragile.
Emedia