Une frappe israélienne sur le complexe médical Nasser, situé à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, a provoqué la mort d’au moins 15 personnes ce lundi 25 août 2025, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Parmi les victimes figurent quatre journalistes, plusieurs ambulanciers et membres de la défense civile, alors que des dizaines de blessés ont également été recensés.
D’après l’agence Reuters, le caméraman Hussam al-Masri, sous contrat avec elle, a été tué, tandis que le photographe Hatem Khaled, également affilié à Reuters, a été grièvement blessé. Al-Jazeera a confirmé de son côté la mort de son caméraman Mohammad Salama. Deux autres journalistes, Mariam Abu Dagga et Moaz Abu Taha, ont également perdu la vie dans l’attaque.
Des témoins cités par Reuters affirment qu’une seconde frappe, survenue peu après une première qui avait déjà touché les abords de l’hôpital, aurait fauché les journalistes et les secouristes qui s’étaient précipités sur les lieux. L’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté les frappes de ce lundi.
Ces décès s’ajoutent à une série d’attaques mortelles contre des professionnels des médias depuis le début du conflit. Le 10 août, Al-Jazeera avait déjà annoncé la mort de cinq de ses journalistes dans une autre frappe israélienne. Parmi eux figurait Anas al-Sharif, l’un des correspondants les plus connus de la chaîne, dont l’armée israélienne a par la suite revendiqué le ciblage, le qualifiant de « terroriste ». Un sixième journaliste, un pigiste collaborant avec des médias locaux, avait également été tué ce jour-là.
Par ailleurs, les conditions de vie des journalistes et des habitants à Gaza continuent de se détériorer. En plus des risques liés aux frappes, les équipes de presse, comme le reste de la population, sont confrontées à une famine aiguë et à un effondrement total du système de santé.
Il y a deux jours à peine, Khaled Madhoun, caméraman pour Palestine TV, avait lui aussi été tué dans une frappe. Ces pertes successives illustrent les dangers croissants auxquels sont exposés les journalistes couvrant le conflit sur le terrain.
Emedia