La journaliste et photo-reporter palestinienne Fatima Hassouna a été tuée dans un bombardement ciblé de l’armée israélienne ayant visé sa maison dans la bande de Gaza. Dix membres de sa famille ont également péri dans cette frappe, survenue alors qu’ils se trouvaient à leur domicile.
Figure emblématique du journalisme en territoire assiégé, Fatima Hassouna documentait depuis le 7 octobre la guerre et ses ravages sur la population civile. Surnommée « l’Œil de Gaza », elle était l’une des rares voix à rapporter quotidiennement, à travers textes et images, la réalité du terrain.
La journaliste était récemment devenue l’héroïne d’un documentaire signé par la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi, sélectionné il y a seulement deux jours pour l’édition 2025 du Festival de Cannes. Son travail et son engagement en avaient fait une référence parmi les reporters palestiniens.
Fatima Hassouna devient ainsi le 200e journaliste palestinien tué depuis le début de la guerre, il y a 18 mois, selon les chiffres des organisations de défense de la presse.
Avant sa mort, elle avait écrit un testament prémonitoire :
« Quant à la mort, qui est inévitable, si je meurs, je veux une mort retentissante. Je ne veux pas être une simple brève dans un flash info, ni un chiffre parmi d’autres. Je veux une mort dont le monde entier entendra parler, une empreinte qui restera à jamais, et des images immortelles que ni le temps ni l’espace ne pourront enterrer. »

Sa disparition laisse un vide immense parmi les défenseurs de la liberté d’informer. Fatima Hassouna portait haut la voix des civils de Gaza. Aujourd’hui, cette voix s’est tue, mais son empreinte, elle, demeure.
Emedia