La Société Nationale de Gestion de Déchets au Sénégal (Sonaged) et le ministère de l’Environnement, du Changement climatique et des Ressources Naturelles de la Gambie, à travers l’Agence Nationale de l’Environnement (Nea) ont signé ce mercredi en Gambie un Mémorandum d’Entente (Mou) marquant le début d’une coopération stratégique dans la gestion des déchets en Afrique de l’Ouest.
Selon le Directeur Général de la Sonaged, M. Khalifa Ababacar Sarr, ce MoU, d’une durée initiale de cinq ans, « témoigne de notre engagement à long terme ».
Il prévoit une coopération technique et stratégique, où chaque pays apportera son expertise et son savoir-faire, avec une volonté partagée d’échanger les expériences dans le cadre de la gestion intégrée des déchets.
Il a également exprimé, dans un communiqué conjoint, l’engagement et la fierté de la Sonaged à contribuer au développement d’un système intégré de gestion des déchets en Gambie, favorisant une économie circulaire au sein de la région. «Le moment est venu d’encourager l’expertise régionale et de relever les défis africains avec des solutions africaines,» a-t-il déclaré.
La ministre de l’Environnement de la Gambie, Madame Rohey John Manjang a, quant à elle, salué le rôle joué par la société sénégalaise dans la transformation de la gestion des déchets au Sénégal, exprimant l’espoir de tirer parti de cette expertise pour améliorer les pratiques en Gambie.
Les composantes de cette entente couvrent les
axes essentiels de lutte commune pour un environnement sain, a dit le patron de Sonaged.
Ainsi, les deux parties prenantes vont:
« • Fournir une assistance technique pour la mise en place d’infrastructures de gestion intégrée des déchets.
• Former nos équipes opérationnelles et renforcer les capacités de nos institutions.
• Développer et mettre en œuvre des politiques et régulations efficaces pour encadrer la gestion des déchets.
• Sensibiliser nos populations à travers des campagnes d’éducation et de promotion de la protection de l’environnement.
• Concevoir et développer des projets et programmes à l’échelle nationale et locale, mobiliser des ressources et formuler des demandes de financement auprès des partenaires techniques et financiers », a renseigné M. Sarr.
Ce mémorandum d’entente est non seulement un engagement bilatéral, mais un modèle de solidarité sud-sud et un exemple de panafricanisme appliqué. Avant de préciser que personne ne peut ignorer maintenant l’urgence d’une collaboration stratégique entre les pays africains. Car, soutient-il, « c’est à travers des alliances comme celle que nous célébrons aujourd’hui que nous parviendrons à renforcer notre résilience face aux défis mondiaux tels que le changement climatique et les bouleversements économiques. » Et le Dg de conclure pour dire qu’il est donc essentiel de renforcer les capacités
endogènes et de créer des champions locaux, capables de porter des projets avec fierté et ambition.
Arame Fall NDAO