Lors de son passage dans l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio, Madina Kizuangi Ly Vita, présidente des Femmes Congolaises Évangéliques du Sénégal, a lancé un cri de détresse face à la situation alarmante des femmes en République Démocratique du Congo. Elle a souligné la gravité des conditions de vie, particulièrement dans la ville de Goma, tristement surnommée « la capitale mondiale du viol ». Cette année, la Journée internationale des droits des femmes a été marquée par la douleur pour les Congolaises.
« Le droit des femmes est respecté à l’international, mais qu’en est-il de la femme congolaise ? Elle n’a même pas de quoi nourrir son fils ou sa fille. Ses problèmes restent ignorés, » déplore Madina Ly Vita, évoquant une réalité accablante.
Elle a pointé du doigt les conflits dans l’Est du pays, exacerbés par les convoitises sur les ressources naturelles. « Nous refusons cette guerre des richesses et le pillage de nos minerais. La femme congolaise est vulnérabilisée, humiliée et privée de sécurité. Là-bas, les violations des droits humains sont incessantes : des femmes sont violées 24 heures sur 24. »
Pour elle, les célébrations du 8 mars masquent les vrais enjeux. « De quoi fête-t-on la Journée internationale des femmes ? Pour ma part, je ne peux que prier pour ces femmes, blessées psychologiquement et physiquement, afin que Dieu leur accorde une solution et une consolation. »
Madina Kizuangi Ly Vita interpelle la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à s’engager davantage pour une véritable protection des femmes congolaises, particulièrement dans les zones de conflit.
Emedia