Face à l’aggravation de la pollution plastique causée par les sachets d’eau à usage unique, Greenpeace Afrique a lancé ce mardi 22 juillet à Dakar un atelier national réunissant des acteurs gouvernementaux, des ONG, des startups, des chercheurs et des communautés locales. Cet événement de deux jours vise à promouvoir des solutions concrètes et durables de recharge et de réutilisation, en vue de réduire l’impact environnemental et sanitaire de ces déchets.
Selon Greenpeace, les sachets d’eau constituent la forme de pollution plastique la plus répandue sur les côtes sénégalaises. Une étude menée à Malibu, dans la banlieue dakaroise, révèle leur omniprésence dans les déchets collectés. Le Ministère de l’Environnement estime que plus de 250 000 tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année dans le pays, dont près de la moitié à Dakar.
Les conséquences de cette pollution sont multiples : obstruction des canalisations, aggravation des inondations, atteintes à la biodiversité marine et exposition des populations aux microplastiques. Les communautés côtières, en particulier les pêcheurs, subissent également un impact économique important.
L’atelier se veut un espace d’échange, d’apprentissage et de co-création de politiques publiques. Témoignages de citoyens, présentations de solutions innovantes venues du Kenya ou de l’initiative sénégalaise Kaay Nann, et discussions techniques sont au programme. L’événement prévoit également l’élaboration d’un plan d’action national et la signature d’une déclaration conjointe adressée aux autorités sénégalaises.
Greenpeace appelle à un engagement fort en faveur d’une économie circulaire, à travers des alternatives accessibles, durables et créatrices d’emplois, pour faire face à l’urgence écologique que représente la pollution plastique.
Seynabou Diatta, Stagiaire