Il avait été accueilli en Bretagne avec prudence, presque comme une solution de la dernière chance. Mais quelques mois plus tard, Habib Bèye a su faire taire les doutes. Arrivé en janvier dernier pour redonner un souffle au Stade Rennais, l’ancien défenseur international sénégalais a rempli sa mission : maintenir le club dans l’élite. Et avec la manière.
Ce vendredi, en conférence de presse, Bèye n’a pas eu besoin de tourner autour du pot : « Ma clause, elle est claire… si le club est en Ligue 1, j’ai un an de contrat automatique. Donc oui, c’est officiel. » Un discours franc, à son image. Car avec 10 points d’avance sur la zone rouge et une victoire éclatante contre Le Havre (5-1), Rennes est désormais à l’abri. Pour la 32e saison consécutive, le club breton évoluera en Ligue 1.
Une performance notable, même si l’équipe reste engluée à une modeste 11e place. Mais au-delà des chiffres, c’est l’état d’esprit insufflé par Bèye qui retient l’attention. En un temps record, il a su réorganiser un vestiaire en perte de repères, succédant à Jorge Sampaoli, lui-même arrivé en urgence après le départ précipité de Julien Stéphan.
Fort de son expérience au Red Star, qu’il avait brillamment fait remonter en Ligue 2, Habib Bèye s’impose aujourd’hui comme l’un des rares entraîneurs africains à s’affirmer au plus haut niveau européen. Une fierté pour le Sénégal, mais aussi un message fort : les compétences africaines ont leur place sur les bancs de touche les plus exigeants.
Il aura désormais une saison complète pour s’exprimer, avec l’ambition de replacer Rennes sur la carte européenne. Et pourquoi pas, dans un futur proche, viser plus haut encore.
Emedia