Pour le ministre de l’urbanisme, avec 2 milliards, l’Etat peut construire un immeuble de 60 appartements qui serviront de logements sociaux. Avec cette même somme, Moussa Bala Fofana affirme qu’il peut avoir plus 50 logements de 20 millions de francs. Cependant, il se désole de constater que les règles de planification urbaine ne sont pas respectées parce que les gens habitent avant d’urbaniser. Pour solutionner cette situation, il annonce que les 14 chefs de région plus Touba, Mbour, vont travailler sur un schéma de planification de développement et d’aménagement. «Nous sommes en train de structurer, et bientôt nous devrons passer en Conseil interministériel sur le programme national d’accès aux logements et aux cadres urbains rénovés. Un programme avec quatre composants : la valorisation foncière, l’accès à la propriété, locatif social, et enfin la rénovation. Et c’est en élargissant nos établissements, en créant de nouveaux quartiers avec un cadre novateur, avec un modèle économique viable, avec une innovation sur les matériaux de construction. Je peux vous dire que nous travaillons à l’érection d’une zone industrielle avec des investisseurs qui sont prêts à ouvrir des unités de production essentiellement autour du bâtiment avec nos matériels locaux. Construire avec de la latérite. Vous savez, de 1960 à aujourd’hui, nous n’avons pas produit suffisamment de logements que l’on devrait le faire. Nous n’avons pas aménagé comme ça devrait être aménagé », explique le ministre sur le plateau du JDD de iradio. Avant de poursuivre : « C’est pourquoi notre cadre urbain est ce qu’il est. Le gap est de 500 000 logements. Donc, cela (demande) un programme structuré, fonctionnel qui est capable de résorber le gap. Nous sommes en train de travailler sur une plateforme nationale d’accès à la propriété qui ne sera pas comme ce que l’on avait avant ! Mais ça sera une plateforme ou vous pouvez voir sur l’ensemble du territoire national quels sont les sites, les programmes et les produits. Vous allez pouvoir identifier ce que vous voulez, faire une demande, une qualification de votre capacité financière, avant de pouvoir s’inscrire.»
Maxime DIASSY et Pape Doudou DIALLO (Photo)