Le Général de division Mamadou Gaye, Délégué général au pèlerinage, a officiellement lancé les opérations de préparation du Hajj 2026, appelant l’ensemble des acteurs à une mobilisation immédiate pour respecter les délais stricts imposés par le nouveau calendrier saoudien.
S’exprimant devant les voyagistes privés, partenaires techniques et membres de la Délégation générale au pèlerinage (DGP), le général Gaye a d’abord tenu à remercier tous les organisateurs du Hajj 2025 pour leur professionnalisme et leur sens des responsabilités, dans un contexte jugé « difficile mais maîtrisé ». Il a également rendu grâce à Dieu pour avoir permis l’accomplissement du pèlerinage dans des conditions acceptables, malgré les nombreuses contraintes.
Le Hajj 2025, a-t-il rappelé, a été marqué par de nombreuses innovations, tant en Arabie Saoudite qu’au Sénégal. Du côté saoudien, l’introduction de nouvelles mesures de digitalisation, de contrôle et de gestion via les plateformes Massar et Nusouk a profondément modifié le processus d’organisation. Au niveau national, le Sénégal a expérimenté la décentralisation de l’enrôlement avec la création de pôles régionaux et des guichets uniques, facilitant les inscriptions et les opérations logistiques.
Sur instruction du Premier ministre et sous l’impulsion du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, la communauté du Hajj a consenti de nombreux efforts pour améliorer les conditions de confort, de sécurité et de prise en charge des pèlerins. Une dynamique que la Délégation entend amplifier pour l’édition 2026.
À ce titre, les autorités saoudiennes ont remis au Sénégal, dès la cérémonie de clôture du Hajj 2025 à Djeddah, le programme officiel du Hajj 2026. Celui-ci s’articule en trois phases : la préparation technique et financière, les engagements contractuels (hébergement, transport, services religieux), et enfin la phase opérationnelle de déploiement des pèlerins.
Le calendrier est particulièrement exigeant. Le 26 juillet 2025 marque l’activation de la plateforme Massar Nusouk, tandis que le 24 août débuteront les contrats de base (logement et transport). La grande conférence sur le Hajj est prévue le 9 novembre, suivie de la date limite de transfert des fonds au 21 décembre. La clôture des contrats pour la Mecque et Médine est fixée au 1er février 2026, et la date butoir d’enregistrement des pèlerins est le 8 février. À cette même date commencera également la production des visas. Aucun pèlerin ne pourra être enrôlé après cette échéance.
Le Général Mamadou Gaye a souligné la nouveauté de cette situation : pour la première fois, les inscriptions s’arrêteront avant même le début du Ramadan, prévu au 17 février. Le 20 mars sera la dernière date possible pour l’émission des visas, et le 18 avril 2026, les premiers pèlerins commenceront leur voyage vers les lieux saints de l’Islam.
Face à cette contrainte de temps – à peine six mois pour tout finaliser – le Délégué général a insisté sur la nécessité absolue d’anticiper. Selon lui, une grande partie des difficultés rencontrées en 2025 découlaient d’un démarrage tardif des opérations. Il appelle ainsi tous les acteurs à intégrer dès maintenant les nouvelles exigences du calendrier saoudien afin d’éviter toute exclusion ou retard.
Enfin, au nom de la DGP, des voyagistes privés et des chefs de regroupement présents, le Général Mamadou Gaye a déclaré ouvertes les opérations de préparation du Hajj 2026, invitant tous les futurs pèlerins à s’inscrire dans les délais, auprès des agences agréées ou des structures compétentes.
Emedia
Photos : Pape Doudou Diallo