Ibrahima Thiam a été élu nouveau président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), à l’issue du congrès du parti. Il succède à Abdoul Mbaye, fondateur du parti, qui a volontairement décidé de passer le témoin dans un esprit de transparence et de démocratie interne.
Cette transition marque un tournant important dans la vie politique du parti. Salué par les militants, le geste d’Abdoul Mbaye a été qualifié de « rare » dans un paysage politique souvent dominé par le culte du chef. Ibrahima Thiam n’a pas manqué de souligner cette démarche exemplaire : « Abdoul Mbaye a démontré qu’une autre manière de faire de la politique est possible », a-t-il déclaré, rendant hommage à un acte qu’il a qualifié de « démocratie et d’élégance politique ».
Sous le signe de la continuité et du renouveau, Ibrahima Thiam a présenté sa feuille de route, articulée autour de trois priorités majeures : renforcer la présence de l’ACT sur l’ensemble du territoire national, bâtir une alternative politique crédible capable de briguer le pouvoir, et préserver les valeurs fondatrices du parti face aux dérives et aux compromissions.
« Oui au compromis, non à la compromission », a-t-il martelé, en appelant à une politique fondée sur la transparence, la rigueur et la compétence. Le nouveau président veut faire de l’ACT un parti proche des citoyens, soucieux de leurs préoccupations et porteur d’un projet de gouvernance éthique et responsable.
Abdoul Mbaye, désormais président d’honneur, continuera à accompagner le parti en tant que conseiller, sans s’ériger en gardien de l’héritage. « L’ACT n’appartient à personne, il appartient à une idée », a rappelé Ibrahima Thiam, lançant un appel à l’unité, à l’engagement militant et à l’audace collective : « Seul, on ne peut rien. Ensemble, on peut tout. »
Emedia