Pastef est optimiste quant à l’aboutissement de la demande d’enquête contre le Sénégal soumise à la Cour pénale internationale (Cpi) introduite par l’avocat franco-espagnol, Juan Branco, dans la défense de Ousmane Sonko. “Le Procureur est lié et, il n’y a pas d’échappatoire”, soutient El Hadji Malick Ndiaye, chargé de communication du parti de l’opposant le plus en vue du pays.
L’invité du Jdd du dimanche 25 juin a rappelé que “Me Juan Branco a porté l’affaire au niveau de la Cpi” mais, a tenu à préciser que l’avocat “l’a décidé de manière autonome.” Sur sa propre initiative donc. N’empêche, apprécie-t-il, la robe noire “a déposé un dossier béton”, visant “109 suspects, tous proches du Président Macky Sall” dans “un rapport d’une centaine de pages, qui montrent les faits, la barbarie, les tueries, les emprisonnements, les tortures et toutes les personnes impliquées, avec des preuves, pour activer le Procureur de la Cpi.”
Pour lui, “toutes les conditions sont réunies” pour traduire le Sénégal devant la Cpi. La procédure concerne la période entre les émeutes de mars 2021 et les violences de début juin 2023, qui ont fait au moins 16 morts selon le gouvernement, 23 selon Amnesty international, et 30 selon l’opposition.
Au total, ces violences ont causé 46 morts, selon le mémorandum préparé par la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), en réponse au livre blanc du gouvernement.
Dié BA
Pape Doudou DIALLO (Photo)