«Par rapport à la saisie des drogues, aujourd’hui, les saisies de drogue se multiplient, cela doit nous amener à nous dire que la pression est extrêmement forte partout sur le terrain. Le Sénégal est devenu un condensé, une grosse concentration d’activité liée à la drogue dure particulièrement ». Cette sortie est Cheikhouna Sadibou Keita, ancien patron de l’OCRTIS et actuel leader du mouvement Sauvons la République, sur le plateau du Jury du dimanche (JDD).
« Nous savons que les narcotrafiquants sont bien implantés ici dans ce pays, c’est la raison pour laquelle leurs activités sont visibles. Nous notons qu’ils ont adopté comme stratégie de faire en sorte que la consommation se développe ici. Quand un pays comme le Sénégal est envahi, il y a deux objectifs qui se dessinent. L’aspect transport, l’aspect stockage, l’aspect distribution sur le marché international. Mais aussi la construction d’un marché fort. Un marché qui permet à ceux qui trafiquent d’avoir des ressources ici sur le plan local, mais aussi d’empoisonner le pays. C’est la raison pour laquelle je dis que c’est catastrophique », explique M. Keïta.
À l’en croire, « les dernières évaluations qui ont été portées sur la place publique portent sur 200 milliards d’investissement dans l’immobilier qui proviendraient de la drogue. L’argent de la drogue est bien présent ici. Les adultes de manière générale sont présents dans la consommation de drogue. Les trafiquants peuvent démocratiser la consommation de la drogue afin de toucher une cible beaucoup plus large. De ce fait, même 5000 francs on peut en trouver. Ceux qui consomment la drogue à l’étranger n’achètent pas aux USA le gramme à 80 000 francs. Ils l’achètent dans le conditionnement qui leur permet d’y avoir accès, c’est ça la démocratisation de la drogue. Et c’est ce que nous avons comme réalité ici»
Maxime DIASSY et Pape Doudou DIALLO (Photo)